ROBERT (Hubert) Paris, 1733 1- Paris, 1808. 19 — Le Vieux Pont. Une vieille tour fortifiée, démantelée par le temps, s’élève à l’entrée d’un large pont dont l’arche surplombe le cours d’une rivière paresseuse. Une pergola enguir-landée de feuillage la domine, et une femme se penche au balcon d’une fenêtre, attentive au spectacle du pont où passent des pêcheurs et un pâtre précédé de son troupeau. Un chat dort non loin d’elle et une seconde femme, vue de dos, regarde pêcher des bateliers montant une barque. Deux lavandières, penchées sur l’eau sous l’arche du pont, essangent leur linge, tandis que deux autres laveuses suspendent un drap à une corde pour l’exposer au soleil. Un homme se tient auprès d’elles et une cinquième jeune femme, une jarre sur la tête, s’apprête à prendre sa cruche, qu’elle vient de remplir dans le courant. A droite, deux autres person-nages. Au fond, la perspective d’une riante vallée. Toile. Haut., go cent.; larg., I m. ao. Reproduit dans Les Arts, re 119, p. 22 : La collection de M.. Louis Stern. … Le vieux pont que représente ce maitre (H. Robert) ici est une aimable peinture décorative où éclate la joie de composer, à l’aide de souvenirs ou de croquis, un décor pittoresque tout baigné de lumière; l’arrangement du tableau est ingénieux, il est de ceux auxquels le maitre se plaisait. Avec quelle grâce il sait grouper ces accortes et mutines lavandières sous l’arche du pont vénérable, autrefois fortifié, mais que les guerres et le temps ont usé, laissant sous son arche le regard errer au loin sur un paisible paysage tout noyé de soleil !… JEAN GUIFFREY : Les Arts, novembre 1911, n° 119, p. as. Voir la reproduction. Appartient à M. S…