LA MÉNAGERIE FAÇADE PRINCIPALE PENDANT. ET APRÈS LES TRAVAUX LA FAÇADE PARC AVANT ET APRÈS Li PORTA, D’ENTRÉE PENDANT T APRÈS LES TRAVAUX Bâtie sous Henri IV Achevée sous Louis XIII Restaurée de nos jours pLus qu’une restauration, c’est une résurrection. Il y a cinq ans, un décorateur parisien, M. Pierre Cruège, découvrait dans les bois, à 10 kilomètres de Dreux, une belle demeure abandonnée. Ce fut le coup de foudre. Il résolut de la sauver. Commencée à la fin du règne de Henri IV et terminée sous Louis XIII, cette maison, par ses aménagements, faisait croire qu’elle avait été à l’origine une résidence de maître ou d’intendant, d’où son nom « La Ménagerie ». Longtemps négligée, puis revêtue d’un mauvais crépi, délaissée de nouveau, mal habitée au début de ce siècle, elle subit enfin 1es vicissitudes de l’occupation militaire en 1941. C’est donc dans un état désolant que le décorateur en fit l’acquisition. Mais la façade était de belle pierre, les lignes générales nobles, les communs spacieux, le parc de bonne taille. Une demeure d’un tel style, proche de Paris, permettant une vie de famille facile et d’agréables réceptions, ce fut assez pour séduire le nouveau propriétaire. Une fois à l’ouvrage, il fit appel à toute son expérience professionnelle pour ne pas céder au décou-ragement un particulier soumis à des entrepreneurs se serait sûrement arrêté en chemin. Pierre Cruège commence les travaux par l’extérieur. Il fait reconstruire le mur de la route tel qu’il était autrefois. Le jardin de rocaille est entièrement retracé par Mme Cruège, qui a d’ailleurs largement participé à toutes les transformations et surveillé sur place — des saisons durant — l’avancement des travaux. Le parc, à l’état de jungle, est débroussaillé, « épilé » ; on arrache les orties une à une afin de garder intactes les pousses de pervenche qui maintenant font des nappes. Pour conserver à la fois un bel arbre et la perspective générale, il faut basculer certains plans 47