are 150 mètes. Au milieu, le portail cle l’église, également de style classique, dissimule les vestiges d’une costrution plus ancienne grande rose et Portes latérales. La grille d’entrée du monastère et, à l’intérieur, un bel esca-lier reflètent la grâce mendaine caractérise, sous le règne du Bien-Pinté, le second visage d’Ourscamp. EN I 5 I 1, François ler signait avec le pape un concordat qui réservait à la couronne le droit de distribuer les bénéfices ecclésiastiques. C’était pour Ourscamp, qui tombait ainsi en s commende a, la lin de la grande époque cistercienne. La nouvelle mesure, avec toutes les convoitises qu’elle libérait, portait en germe la décadece. L’abbaye jouissait d’un revenu royanl zoo 000 livres, presque zoo millions de nos francs actuels. Ses titulaires se recrutèrent donc parmi les personnages les plus titrés du royaume, mais aussi les plus avides de charges et de privilèges. Des princes du sang furent abbés d’Ourscamp, comme le cardinal Charles de Bourbon, cousin du roi ;Henri III, reconnu à la fin de sa vie comme roi de France par le Saint-Siège, sous le nom de Charles X, et opposé à Henri IV. La liste des abbés commendataires comprend aussi des étrangers que le roi désirait s’attacher, tel Jean-Casimir, ex-roi de Pologne, tels plusieurs princes de la maison de Lorraine. Ces hauts et puissants seigneurs ne s’astreignaient nullement à la résidence et laissaient la communauté se diriger elle-même. Mais une énorme partie du revenu était soustraite, ce qui eut pour ré ce de faire tomber le nombre des religieux à dix-huit en 179z. Les bâtiments remontaient pour la plupart au temps de saint Bernard, et se dégradaient. Il fallut bien les reconstruire, opération qui se déroula en trois épisodes. Le prince Louis de Lorraine fit refaire, le premier, à partir de 1677, l’aile sud de la façade. Mais l’antique II LA TENTATION DU MONDE frontispice de l’abbatiale, situé sur le même alignement, jurait aven les lignes classiques du nouvel édifice en 5745, on plaqua sur les vieux murs une colonnade dorique. L’abbé commendataire de l’époque, le cardinal de Gesvres, eut l’idée de compléter l’ensemble par un palais abbatial symétrique de l’aile sud et conçu sur un modèle identique. La grande façade d’Ourscamp prit ainsi, au milieu du xoue siècle, l’aspect majestueux mais sévère qu’elle a conservé jusqu’à nos jours. La décoration intérieure était plus aimable. On avait prodigué partout les marbres, les ors, les boiseries somptueuses, les grilles en fer forgé. La e salle des dames a — le parloir où on les recevait — passait à juste titre pour un modèle de magnificence. Dans l’église, les moines installèrent un nouveau maitre-autel, classique, en marbre, un buffet d’orgues sculpté et des stalles en chêne de Hollande, a le tout du meilleur goût dit un rapport de 1747. C’est qu’un vent de modernisme, la revanche du siècle sur la Règle vieillie de saint Bernard, avait soufflé. On recevait beaucoup à Ourscamp. Parmi les hôtes illustres, il faut citer Saint-Simon, qui aimait y venir se reposer et entretenait des relations amicales avec les moines et leur prieur. Du nouvel aménagement il ne subsiste qu’un escalier, d’une architecture sobre et hardie, chef-d’ceuvre de construction. La grille qui donnait accès aux parterres, devenus depuis champ de blé et potager, date également du Rolle siècle.