de ne rien refuser de ce qui s’offre à elle, et pourtant de donner le meilleur d’elle-même chaque fois qu’elle joue. ICONSPIIILATt01N. A cette époque où le théâtre tient une si grande place dans la vie, les auteurs dramatiques s’irritent du fait «lue la plus grande comédienne dédaigne les vivants pour ne servir que d’illustres morts. Hugo, Dumas, .Aline de Girardin la supplient; d’êtri• leur interprète, mais elle trouve le driiné• notnantiiiim faux et ,,bête à pleurer ». Enfin Légiinvi! propose à ‘Scribe d’écrire une Adrienne Lecortgegur. ci• dernier s!Vccii• « Cent représent à 1 000 Raites ! Vous avez, trouvé le moyen d« rai, parler Rachel en prose. » Bien que le souG•nir de son enfance misérable lui ait laissé un grand besoin d’argent,. ce ne sont pas les cachets amis le rôle qui tente Rachel ‘eue fois. Incarner tinq actrice adulée, qui meurt en ‘,blue gloire, une actrice qui comme elle a magnifiquement servi Ravine. qui comme elle a mordu en riant dans mus les truii s «le la vie il v avait là de quoi séduire Rachel. Son mal loi donne le dangereux privilège de s’évanouir quand elle veut : au cinquième acte d’Adrienne Lecouvreur, après avoir prononcé ces mots «Adieu, triomphes du théâtre, adieu, ivresses d’un art que j’ai tant aimé ! » elle perdait commissance. On la portait, inerte, jusqu’à la loge atné-nagée exprès pour elle près de la scène. Ses parents, ses auteurs l’y voyaient revenir lentement à la vie. Elle avoua un soir qu’elle avait le sentiment de jouer d’avance sa propre mort. Ce mal qu’on appelait alorsla consomption l’épuise sournoisement. Elle sera encore Tisbé, la courti-sane dans Angelo, de Victor Hugo, niais déjà son génie seul lui permet de cacher les défaillances de son corps, et elle avoue à un ami « Comme quand on a tourné trop fort la clef d’une montre, je sens souvent quelque chose en moi qui fait « crac » quand je nie monte pour jouer, » cl mal frappe sa petite soeur Rébecca, sa préférée. Spectatrice torturée, Rachel assiste à une agonie qui est comme la répétition générale de la sienne. Dumas, d’autres encore lui gardent rancune de ses préférences pour les classiques. Ses caprices, ses querelles avec les administrateurs de la Comédie-Française nus tle Nous n parlons p ci des dames dont RacM1el fut d rivale anasedant,, m is des Français au desquelles cette composition d’époque la représente. Sévère jusqu’à l’austérité, elle ramenait la tragédie antique dans un temps d’enflure. Du coup, tous les interprètes du drame romantique parurent grandiloquents, Un acteur médiocre. Saint-Aulaire, doublé d’un excellent professeur, sut conduire ce masque expressif , celte voix vdexfi’ZIUVtf:net’tÉZei’ll:,’Érnenl-tueern’uro’n,Toextlee,t eirèVr:°A’tel-e. Uri!: présence galvanisait de faibles copies, comme la Lucrêce de Ponsard ou le Cléopâtre 1:o’ree' »011rdérieSo’rpl »lorernu:2rocu’re.ueefo’Ci Perrreleort’e Fra’seàig: de son art. Malgré la jalouse, qu’elle inspirait aux Comédiens français, ils se cotisèrent pour lui offrir une couronne, cette couronne peutrétre qu’elle tient ici â la main. Ils voulaient la garder dans leur troupe, parce que Rachel « faisait recette . La prêtresse quer outrent ses portraits de théâtre ne doit pas nous foire oublier la créature cham„our couri mor?der,’3:=.a’rk=r:,`: e New-York. rière de Sarah Bernhardt. autre errante. sera en grande partie calquée sur celle de Rachel. LES FEMMES QUI L’ONT HAIE