EN 68 ANS, LA TOUR EIFFE LES.Purarisnienlas scooltnrtesdé.moues ,,,oun,,,_acheoangé leur Il uronne ; des ingénieurs ont osé retoucher une silhouette devenue légendaire. En 1888: u une odieuse colonne en tôle boulonnée ». Que de chemin parcouru depuis les grandes indi-gnations soulevées en 1888 par le projet « d’une tour vertigineusement ridicule, dominant la ville ainsi qu’une noire et gigantesque cheminée d’usine, écrasant de sa masse barbare Notre-Dame, la Sainte-Chapelle, le Louvre, l’Arc de Triomphe » ; depuis les pétitions signées pur Gounod, Garnier, Alexandre Dumas, François Coppée, Maupassant, Sully-Prudhomme, Huysmans « Verrons-nous sur la ville entière, frémissant encore du génie de tant de siècles, s’allonger l’ombre odieuse de l’odieuse colonne en tôle boulonnée ? » Dans un livre récent, une Tour nommée Eiffel (*), auquel nous empruntons ces détails historiques, Christian Guy dépeint l’inquiétude de la population tout entière, et en particulier des habitants du Champ-de-Mars, qui écrivirent au président de la République Et si cette tour s’effondre sur nos maisons, tuant nos femmes et nos enfants, que ferez-vous ? Que fera le Gouvernement ? Que pourrons-nous faim ? — Eh bien, vous irez tous en chœur d’abord au Père-Lachaise enterrer les morts, puis vous chercherez de nouveaux appartements », répliqua froidement l’éditorialiste Antoine de Restac. En 1958 une grande dame que tout le monde écoute. Or cette «cheminée d’usine », cette « odieuse colonne », ce danger public a si bien conquis tous les coeurs que les Parisiens en ont fait le symbole même de leur ville. Comment s’est produit un tel redressement ? Il faudrait des pages pour le conter. L’Exposition de 1889 terminée, la tour n’avait, suivant les accords passés entre M. Eiffel et la Ville de Paris, que vingt ans à vivre ; vingt ans pour mériter que son procès fût revisé ; vingt ans pour se faire aimer et pour se rendre indispensable. Mais, COMme un corps trop grand, elle était bourrée de complexes : tout juste bonne, se croyait-elle, à éveiller la curiosité et à faire sourire. Son gigantisme semblait la condamner à rester une attraction de foire, un monstre jamais égalé ; on ne parlait que de ses 313 m. 138, do ses 2 millions et demi de rivets, de ses 2.500 marches, de ses 7 millions et demi de kilogrammes (qui étaient revenus à I franc le kilo et avaient été remboursés en un an, grâce à 1 968 287 visiteurs), que des 40 tonnes de peinture absorbées par elle tous les sept ans. Sur son livre d’or, les visiteurs ironisaient « Que mes créanciers sont petits vus d’en haut ! », ou M. Eiffel aura rendu aux gens un satané service (s) des Presses de la Cils.