Le 15 août 1817, Bertrand notait : « Fête de l’Empereur. Sa Majesté déjeune avec toutes les personnes qui l’ont suivie ici, même les petits enfants. On est dix à table. Gai, bon et amical pour tout le monde, il donne un double napoléon aux enfants après le déjeuner… Puissions-nous fêter la pro-chaine fête hors d’ici! » Nous savons par Montholon que le prisonnier portait ce jour-là un frac marron, « en attendant que son uniforme vert fût retourné ». Au souhait de fêter la Saint-Napoléon hors de Sainte-Hélène, il répondit : « J’en doute, ce serait trop beau, mais j’ai bien besoin d’un peu de bonheur… » Le 5 mai 1821, toute la maison de l’Empereur, y compris les petits enfants, se rangeait autour du lit funèbre. Il y avait là la comtesse Bertrand, née Fanny Dillon (1), sa fille Hor-tense (2) et son fils Henri (3), le général comte Bertrand (4) et son fils Napoléon (5), l’incompétent Antommarchi, médecin du captif (6), le der-nier-né de la famille Bertrand, Arthur (7), Louis Marchand, premier valet de chambre de l’Empereur (8), le général comte de Montholon (8), le piqueur Noverraz (10) et le capitaine anglais Crokatt (11), qui devait porter à Londres la grande nouvelle : le prisonnier de Longwood était libéré. (Tableau du baron de Steuben, au musée de Fontainebleau.) 12