• im » encore nier 1iitmn.veyn[1L —sr Au moment où l’homme prétend et prouve par l’astronautique que son royaume n’est pas seulement la Terre, doit-il admettre que son être subit la constante influence des astres ? JAMAIS l’astrologie n’a connu un tel succès populaire. La plupart des journaux et des revues publient des horoscopes que des millions de Français consultent chaque matin et dont beaucoup, peut-être, s’inspirent avant d’agir. Mais cette vogue porte en elle tous les germes d’une tin certaine ; car prétendre codifier le destin serait aussi vain que de réduire la médecine à quelques formules applicables à tous, sans souci des cas particuliers. Peut-on admettre que l’horoscope quotidien, qui se borne à fournir un thème pour chacun des signes du Zodiaque, n’offre à l’aventure humaine que douze possibilités ? A quelle pauvreté morale serions-nous voués si, sur quarante-quatre millions de Français, trois millions et demi étaient le lemme jour et à la même heure soumis aux mêmes instincts, connaissaient les mêmes joies, les mêmes chagrins, les mêmes amours ; s’ils accomplis-saient au commandement les mêmes gestes, comme les soldats d’une gigantesque armée ? L’absurdité dette hypothèse suffit à condamner les prédictions en série qui n’ont — au dire des astrologues dignes de ce nom —qu’une chancesur cent mille d’être vraies. Car la marche des astres étudiée minute par minute, en tenant compte de l’année et du lieu de naissance de chaque individu, permet de concevoir plus d’un milliard de solutions. Cela conduit-il à condamner toute l’astrologie ? L’homme est-il libéré • des lois de la gravitation ? Envisagé sous l’angle scientifique, le seul qui soit valable aux yeux de l’homme moderne, le premier problème que pose l’astrologie est le suivant sommes-nous libérés des lois de science d’hier et de demain ? la gravitation universelle ? Or, dans un monde où chaque atome est partie intégrante du système général, pourquoi l’être humain serat-il le seul à échapper à toute influence ? N’est-il pas fuit de cellules qui se retrouvent dans les corps astraux dont les savants peuvent, des milliers de siècles à l’avance, prévoir l’évolution t Alors que son organisme constitue un creuset où sont chimiquement traités des centaines de produits suivant des formules valables pour tout l’univers, par quel invrai-semblable orgueil pourrait-il prétendre à la liberté totale ? Nous nous trouvons en présence d’une science qui soulève les plus vives polémiques. Beaucoup de savants la nient ou gardent à son endroit une réserve prudente en attendant des preuves — « Aucune méthode pratique d’enregis-trement, objectent-ils, n’a jamais permis de déceler l’influence des astres sur l’organisme humain. Vous êtes obligés de constater, répondent les astrologues, que des rayons cosmiques dont on ignore encore la provenance sont capables de traverser des murs de plomb. » Balzac disait déjà qu’un astre qui, comme la lune, peut soulever les mers, doit inévitablement agir sur nos fréles constitutions… Mais la même question reste poséesous quelle forme ? Quant à l’Église, elle hésite à reconnaitre une science où la part de déterminisme lui semble dangereuse pour les masses. Il faut seulement remarquer que son calendrier tient compte des influences zodiacales Noël vient au moment où le soleil est le plus bas et la Résurrection au moment où il est le plus haut afin d’exprimer la montée vers la lumière ; la fête de Saint-Thomas est fixée le 21 décembre dans le Capri-corne, signe de l’incrédulité. Le Christianisme d’ailleurs naquit de la conjonction de Saturne et de Jupiter dans les Poissons, qui devinrent son signe dominant et symboliserent les apôtres, pêcheurs d’hommes. Enveloppée de mystère, enrobée de symboles, très proche de la croyance divine, l’astrologie a derrière elle un très long passé qui plaide en sa faveur ; de millénaire en millénaire, elle s’est enrichie des observations des savants et des initiés. Mais maintenant elle se heurte à toutes les barrières dressées par les mathé-maticiens, les chimistes, les archéologues ; elle souffre, comme les religions, de ne pouvoir se mettre en équation, ou en éprouvette. Y survivra-t-elle ? Quelques procédés d’investigation moderne lui sont cependant appliqués : des statisticiens, souvent sortis de Polytechnique, ont accumulé les observations des astrologues, confronté d’innombrables thèmes avec la vie et le carac-tère des gens en cause. Dans son livre Défense et illustration de l’Astrologie, André Barbault constate que, d’après les travaux de Léon Lassen, on voit se lever et culminer Mars chez 158 chefs militaires, la Lune chez 134 élus du peuple, Vénus chez 190 artistes, Mercure chez 209 orateurs et écrivains. Et il n’est pas le seul des hommes, dont la sincérité ne peut être mise en doute, ont tout au long de leur vie multiplié les expériences tel M. Arnould de Grémilly, Président du Centre International d’Astrologie. Un professeur de cinquième qui demande assistance aux astres M. Arnould de Grémilly habite une des plus vieilles maisons de Paris, rue Visconti la maison où mourut Racine. Rien n’y rappelle 5