Au musée des Arts déco-, refit, Henri Lhote, chel de la Mission du Tassili, devant la reproduction d’une eer-geezer..;.v. nage que les etnnologues O »ra »’i «s et intercontinental. aurice Le Roux. La vérité sur la jeune littérature? Attendons pour la dégager. Il y a eu la phrase limpide de Gide, celle, ciselée, de Montherlant ; il y a maintenant celle de M. Michel Butor dans lu Modificadon, l’une occupe deux pages (pages 63 et 64) rien qu’avec des virgules, et parfois avec des « virgule à la ligne ». Il n’a pas innové, disent les uns qui invoquent Proust et Claudel. « Cela sent le procédé », rétorquent les autres. En rhétorique, on nous disait d’éviter les « que » et les « dont » : ici, ils fourmillent. C’est lourd? Oui, assez. Ne me faites pas dire que j’aime cela je perds le souffle comme un noyé. Je cherche des points pour m’y cramponner. Mes forces s’usent je fais la planche jusqu’au prochain alinéa. Là, je pratique la respiration artificielle. Puis je replonge. La lecture, un sport? Soyons jeunes ! La vérité sur la musique moderne? Admettons-la, comme la jeune peinture, la jeune architecture n’oublions pas qu’on a sifflé Debussy. On peut aimer Gabriel sans décrier Le Corbusier, reconnaître à Bernard Buffet un certain talent en continuant d’adorer Botticelli. On peut goûter Mozart sans nier Webern, même si, sous la baguette du jeune chef d’orchestre Maurice Le Roux, on juxtapose brutalement — comme dans le concert du tee décembre — ces deux noms, ces deux rythmes. La vérité sur Pceuvre de la France en Afrique du Nord? Elle n’a pas été parfaite. Quelle œuvre humaine l’est donc? Mais celle-là existe et subsiste, dénigrée par les uns, convoitée par les autres. L’erreur —impardonnable — est que nos gouvernements, chez qui le souci de vivre eux-mêmes prime celui de faire vivre le pays, n’aient pas su, et pas pu, depuis longtemps et pour longtemps, prévoir ce qu’il fallait faire. Car gouverner, c’est prévoir, mais, pour gouverner, il faut durer. Plutôt que de calfater unvieux bâtiment, il i importait d’en construire un neuf. D’abord reconnaître un fait inéluctable : l’émancipation de tous les peuples, même de ceux qui n’ont aucun caractère de nation. Le chef stable d’une entreprise sérieuse aurait pris les devants au lieu de se laisser déborder. Nos soldats et nos contribuables ont payé cher l’imprévision d’une démocratie poussée à la caricature. La solution — la seule — je l’ai écrit en septembre 1953, était un commonwealth qu’on aurait appelé : la communauté française. Quoi? Il fallait au sommet de la pyramide une reine — ou un roi? Nous n’en avons pas. La Constitution ne permettait pas cette solution? On n’avait qu’à la changer. Cela valait la peine. Faute d’un trait de plume, on a eu les coups de fusil. Un peu d’encre eût suffi pour éviter de verser le sang. Oui, il fut bien aveugle ce respect des principes qui ne voulut pas voir la vérité de l’Histoire. Il y a longtemps aussi qu’auraient du prendre fin ces subventions aux producteurs de vin, de sucre, d’huile, etc. — si je me trompe je rectifierai — qui, me dit-on, se chiffrent annuellement par dizaines de milliards aussi cher que la guerre d’Algérie. Ne vaudrait-il pas mieux avec quelques-uns de ces milliards assurer à nos professeurs un traitement décent? Et ce maintien artificiel des prix, ignoré par la masse du public, n’est-il pas un nouvel exemple d’une dissimulation de la vérité? Rassurons nos amis, et nos ennemis. Un pays qui a dans son sol et dans ses champs les richesses du nôtre, dont les ingénieurs font prime sur tous les continents, où une usine d’automobiles exporte chaque jour une voiture sur trois, un pays où l’on construit à Saint-Nazaire un paquebot de 300 mètres, à Tancarville le plus grand pont d’Europe, un pays qui vend des locomotives à l’Inde, où un garçon de vingt et un ans prend la relève du plus grand couturier du monde ; ce pays dont les habitants possèdent une somme fabuleuse d’or n’est pas un pays pauvre. Tenez, tandis que les candidats au pouvoir, un mois durant, tentaient leur chance, les journaux ne nous ont-ils pas appris un matin « Les bourgognes 1957 s’annoncent exceptionnels : ce sera un millésime fameux »? Gouvernée ou non, la France continue. Y.M. SaintLagrent, de grirgerir Dior. OLIVIER QUÉANT.