Considérée par ses disciples comme rune des femmes les plus remarquables dans l’histoire des États-Unis et l’une des plus grandes figures religieuses des temps modernes, Mary Baker Eddy est née dans le village de Bow, New Hampshire, en 1821. Jusqu’à l’âge de quarante-cinq ans, sa santé fut déplorable. Soudaine-ment, en 1866, elle se trouva guérie des suites d’un grave accident en méditant un des miracles de Jésus relatés dans le Nouveau Testament. Convaincue que l’origine de toute maladie était mentale, elle s’appliqua à découvrir dans la Bible la loi spirituelle sur laquelle reposait sa guérison. Son œuvre maîtresse, Science et Santé avec la Ciel des Écritures, parut en 1875. Quatre ans plus tard, avec vingt-six de ses élèves, elle organisa l’Église du Christ, Seientisi c. comme une institution destinée à a commémorer I, et les oeuvres de ae notre Maitre et ayant pour but de rétablir le christia-nisme primitif et son élément perdu la guérison s. Retirée à Concord, New Hampshire, en 1892, Mrs. Mary Baker Eddy y vécut, organisant les activités de son église, conseillant ses directeurs, instruisant ses adhérents, écrivant des livres, des articles, des poèmes, des milliers de lettres, et prenant quelquefois la parole en public. Elle retourna à Boston à l’âge de quatre-vingt-six ans et fonda le quotidien international The Christian Science Monitor. Elle vécut là ses trois dernières années. Lors-qu’elle mourut, en décembre 1910, la presse du monde entier ne reconnut pas sans stupeur le travail accompli par cette femme qui avait su communiquer — et commu-nique encore — à tant d’êtres en peine sa conviction que la supériorité de l’esprit sur la matière est un fait démontrable. C’est cette victoire de l’esprit qu’il faut saluer. La première Église du Christ, Scientiste, se trouve à Boston. Elle compte aujourd’hui, dans 48 pays, 3.200 églises filiales. Cet accroisse-ment apparaît dans les proportions de l’édifice inauguré en 1906 : 5.000 personnes y peuvent trouver place. Le bâtiment contigu est l’église initiale, ouverte en 1895, pour un millier de fidèles. Telle est l’oeuvre de la femme qui écrivait avec une assu-rance réfléchie : <■ Je savais que des cures avaient été opérées dans les premiers temps de la guérison chré-tienne par une sainte foi exaltante ; mais il me fallait connaître la Science de cette guérison, et je parvins à des conclusions absolues par la révélation divine, la raison et la démonstration.»