avoir nclu, Les bandes de ChadesiQuint viennent de ravagerco la Ville Éternelle, le pape tremble plus que jamais et croit sage de relus, l’aioulaûon. La colère d’Henri devicm 1111(•111″. Ucs 111.111,:k long-temps refoulés se Morlient en lui er persuadé d’être persécuté, il devient po mou. Il dispos ie son vieux et fidèle conseiller, le cardinal Wolsey, qu’il aCCLISC d’avoir été d’accord avec Campeggio, fait régner la terreur sur l’épiscopat anglais, confisque les biens de plusieurs cou-vents et coranmnce la série de ces assassinats juridiques qui entoureront sa mémoire d’un halo sinistre. Anne attise la braise. Non qu’elle soit cruelle, mais elle est farouchement résolue à se faire épouser. Assez indiffé-rente en matière religieuse, elle se dit que, si son amant, à l’exemple de plusieurs princes allemands, rompait avec Rome et embrassait le paru de la Réforme, l’obstacle s’opposant au mariage serait du même coup levé. Pou,’ amener le roi a sauter le pro, elle cmplore avec deux hommes influents, l’un et l’autre enclins au luthéria-trisme Thomas Cranmer, prêtre secrètement marié, et Thomas Cromwell, membre de la Chambre des Com-munes. Henri se débat, car la pensée d’être exclu du giron de l’Église lui fait horreur. Mais comment résister aux prières qu’une maîtresse adorée mêle à ses Ca 1,S5CS Le malheureux frappe a toutes les portes, consulte les théologiens de Sorbonne, envoie des ambassades au pape et a Charles-Quint pour tenter de les fléchir. Vainement. En 1531, la passion charnelle l’emporte chez le souve-rain sur la peur de l’enfer. Conseillé par Cranmer et Cromwell, il convoque une assemblée générale du clergé anglais, intimide ses membres et leur arrache une décla-ration le reconnaissant comme « Chef suprême de l’Église d’Angleterre ». Sans doute Henri continue-t-il à se considérer comme bon catholique. La rupture avec Rome n’en est pas moins accomplie et, par les noncermi-es d’une faible femme, La remplaçante d’Anne Boleyn Jase Seymour. par Hans Holbein. l’Angleterre est passée au schisme en anienclant l’hérésie. Reste le mariage. Il est devenu religieusement possible, mais que dira l’Europe ? Charles-Quint sera en tout os hostile. En revanche 00 peut tenter de gagner Frani H pais Pi. our amène sa maîtresse en France ois une récep-tion quasi royale lui est réser on vée. A s retour, au milieu d’une fête, elle déclare soudainement — Dieu ! que j’ai envie si n ne pomme ! Voici trois jours que j’ai une Mlle envie de pommes ! Et, une lueur de triomphe dans les yeux, elle ajoute — Ons ait ce qu’une telle envie signifie. J’attends un enfant. Sera-ce un fils ? Les médecins et les astrologues l’affirment. Henri précipite les choses. Il nomme Cranmer arche-vêque de Cantorbéry et lui fait présider une rom consis-toriale qui, se basant sur le fameux passage du Lévitique, déclare que Catherine d’Aragon Ma jamais pu être l’épouse légitime du roi. Le même jour l’archevêque bénit solennellement l’union d’Henri avec Anne. La carrière de celle-ci est à son point culminant. Quelques mois après, la nouvelle reine éprouve une première et grave déception c’est une fille qu’elle met au monde. L’enfant, accueillie sans plaisir, reçoit le prénom d’Elizabeth ; elle sera Elizabeth 1″, à la fois dernière prin. cesse de la Renaissance et véritable fondatrice de l’Angle-terre moderne. Tout confiant sois dans l’astrologie, Fleuri ne saurait deviner la grandeur future du bébé. Il lui fait assez grise mine or ce qu’il lui faut, c’est un fils cette idée tourne chez lui à l’obsession et exaspère ses mauvais instincts. Les supplices de prêtres restés attachés à l’obédience romaine se multiplient et en même temps — car les dépenses royales ont mis le Trésor à sec — les confiscations de biens ecclésiastiques. En outre, le roi, polygame dans les moelles, s’offre quelques passades. Anne, qui voit son terrible mari s’éloigner d’elle, est maintenant malheureuse. En 1535, elle conçoit un grand espoir la voici derechef enceinte. Hélas 1 elle accouche d’un garçon mort. L’indifférence poissante du roi a sun égard se mue en aversion. Henri a quarante-cinq ans, âge considéré alors comme plus que mûr. Pressé par le temps, il ne songe plus qu’il se débarrasser de sa femme pour en épouser une autre qui lui donnera l’héritier mâle passionnément espéré. Prétextant qu’Anne l’aurait démoniaquerneo séduit à l’aide de philtres magiques, il engage devant le complaisant Cranmer une procédure en annulation. Mais, à la réflexion, une amati:Mon, toujours discutable, ne lui parait pas suffisante. Sans attendre la soupire de l’archevêque, é accuse son épouse d’adultère, la fait enfermer à la Tour de Londres et passer en jugement. Un des prétendus complices, soumis à la torture, avoue ce qu’on veut. Les autres nient. Les juges, parmi lesquels se trouve le propre oncle d’Anne, se déclarent convaincus de sa culpabilité et la CO11(1211111.1( « à être brûlée ou décapitée selon le bon plaisir de Sa Majesté ». Henri, dans sa bénignité, choisit la décapitation. Anne, résignée, se contente de soupirer qu’elle espère qu’elle ne souffrira point, « car le bourreau, m’ad-on dit, est habile et mon col est très gracile s. Le 19 mai 1536, l’épée s’abat sur la triste victime des aspirations à la paternité d’un prince trop jaloux de se survivre en la personne d’un garçon. Désormais l’Angleterre, parce qu’elle a brisé avec Rome et en dépit des scrupules du roi, glissera de plus en plus vers le protestantisme. A l’origine de crue Révolution quimarquera profondém ent son destin,trouve les grâces acides de la légère et infortunée « petite Poulain s. JACQUES CHASTENET, de l’Académie française. l’holographies