Deux liai/ICS de nègres en bois polychrome xvirie siècle. Vente Hôtel Drouot, 8 novembre 1957. GRANDES VENTES1 PAR RAYMONDE IF 1 L11 /if. LM Lent départ de la saison 1957-1958. La Saison 1957-1958 a débuté lentement, nul ne s’en étonnera, les transactions commer-ciales étant le reflet de l’instabilité monétaire. A l’Hôtel Drouot, le mois de septembre est chaque année une période de mise en train ; personne ne cherche à cette époque à se procurer un meuble ancien de qualité mais bien plutôt un meuble de style. Les toutes premières ventes de e rentrée » données à partir du 5 septembre auraient attiré plus de clients s’il v avait plus de marchandises. Mais les vendeurs sont toujours moins nombreux que les acheteurs. Les expositions du samedi interrompues avant le ut juillet ont repris à la date du 5 octobre. Les prix ont marqué une hausse de z5 % sur ceux pratiqués avant les vacances. style Leausseheireg siège d’époque. On a pu se rendre compte de l’ascension des prix d’abord sur les très médiocres, pour ne pas dire pitoyables, salles à manger Flenri II, qui ont maintenant des acquéreurs jusqu’à zo 000 francs, et sur les sièges et meubles copiés de l’ancien. Nous parlons d’honnêtes copies, car un salon en bois doré de style Louis XV peut très bien n’atteindre que 5o coo francs, comme il peut faire jusqu’à 310 oco francs, surtout s’il est garni d’une jolie tapisserie. La première vente qui ait mérité qu’on la signale a été donnée par Mx Philippe Cou-turer, le ler octobre. Voici quelques prix obtenus pour des sièges de style huit chaises transition Louis XV, Louis XVI, laquées, cannées iz5 000 francs ; paire de banquettes style Louis XV, bois naturel, 80 garniture en tapisserie moderne 13o 000 fr. ; paire de bergères laquées à oreilles style Louis XVI recouvertes soierie à fleurs 130 000 francs. Dans la même vente une paire de fauteuils » chapeau », d’époque Louis XVI, a fait 70 000 francs. Dans une salle voisine, deux jours avant, Me Chauvin vendait huit chaises d’acajou époque Louis-Philippe 88 oczo francs et Me Le Blanc, trois chaises Napoléon III à dossier très sculpté en bois noir à décor or z6 sou francs. Les collections étrangères passeront-elles nos frontières pour être vendues à Paris? Les nouvelles dispositions financières don-nant aux acheteurs étrangers une prime de zo % sur les paiements en devises de leur pays compensent les frais élevés que repré-sentent le transport, le passage en douane et les taxes à la vente d’une collection venue d’au delà de nos frontières. L’amateur qui réglera l’addition en dollars recevra zizi> francs au lieu de 350 francs, celui qui paiera en francs suisses aura 96 francs au lieu de 80 francs, celui qui donnera des livres touchera 1 175 francs aulieu de 98o francs,et celui qui versera des francs belges 8,40 francs au lieu du 7,50 francs. Ces mesures prises pour ne pas défavoriser le marché artistique parisien ont donné tout de suite un bon résultat, puisque Me Ader pouvait annoncer dès le début du mois d’octobre la vente d’un beau mobilier ancien venant de Lausanne. Parmi les très beaux meubles du gym° siècle expertisés par Me Dillée, mis en vente le 8 novembre à l’Hôtel Drouot, signalons une commode d’époque Louis XV portant Canapé marquise formant /il de repos, estampille de Xico/as Blanchard époque Lorris XV. Vente Hôtel Drouot 8 novembre 1957. l’estampille de J.-C. Saunier qui peut valoir 1 million, une belle armoire étroite d’époque Louis XV qui e devrait a dépasser ce chiffre et un important bureau plat toujours d’époque Louis XV. Avec les sièges, on remar-quera une paire de chaises chauffeuses, des fauteuils signés Langlois, Boulard et un petit canapé marquise formant lit de repos, ceuvre de Nicolas Blanchard, qui vient nous prouver que le e meuble à transformations n’est pas une invention moderne. Une paire de statuettes de nègres en bois polychrome du xvitte siècle figure arec les objets d’art comme aussi deux globes terrestre et céleste, travail anglais du début du x siècle. Les statues de nègres sont foixe rt à la mode en ce moment, mais celles-là sont de grandes dimensions i elles datent de l’époque Napoléon III et sont louées par les ensem-bliers de cinéma pour leurs films. Le rarissime décadrachme d’or à l’effigie de Bérénice II, reine d’Égypte, passe en vente à l’Hôtel Drouot le 14 novembre. Le décadrachme d’or frappé trois siècles avant l’ère chrétienne à l’effigie de Béré-nice II, reine d’Égypte, rarissime et romp-Blouse monnaie qui peut atteindre 1 million, sera le clou d’une collection de monnaies grecques et romaines dispersée les 14 et 15 novembre à Drouot par Me Bellier avec M. Bourgey, expert. Ces trois cent quatre-vingt-douze pièces en or, en électrum et en argent d’une qualité exceptionnelle, ont été achetées soir à Paris, soit à Londres par un collectionneur parisien de grand goût entre 189.4 et 19zo. Avec les monnaies grecques on retrouvera le célèbre déca-drachme d’Evainête frappé en 41 a avant J.-C.,