A LA TOUR DE PEILZ (Vevey) Triomphe des « 8 ii de la Réalité poétique. Sur les bords du Léman, dans une expo-sition qui ne comprenait pas moins de cent quatre-vingts œuvres, ces peintres auxquels Gisèle d’Assailly aconsacré un livre /a Réalité poétique, viennent pendant trois mois de triompher en faisant découvrir à nos amis suisses (ce fut l’expression employée par de nombreux visiteurs) s que l’art fran-çais avait une suite s. Ces artistes, rappelons-/e, se nomment Brianchon, Gaillard, Cavaillès, Legueult, Limouse, Oudot, Han-sen, Terechkovitch. Chacun selon son tempé-rament s’efforce d’exprimer, en prouvant que cela est encore possible après Bonnard, Vuillard et Dufy, tous les bonheurs de la vie quotidienne. Carzou « L’Apocalypse » (Galerie David et Garnier). Nous reparlerons de cette très Intéressante exposition qui vient de s’ouvrir sous le titre de s l’Apocalypse s et dans laquelle, plus actuel que biblique, le peintre a voulu traduire plastiquement le grand drame du machinisme moderne. RENÉ- BAR011.E. Ro/and Oudot r Folles-Berge, (Phot. Villemin.) Cerçro r Lue t.ell, pente p App,lyp, (Phot. Catin.) luncbelevici Chevaux el Enfants e. IANCHELEVICI A PARIS En une exposition placée sous le haut patronage de S. Exc. le baron Guillaume, ambassadeur de Belgique, la Galerie Gérard Mourgue vient de présenter les dernières œuv clu sculpteur roumain naturalisé belgeres Ianchelevici, qui s’était déjà fait connaître en France en participant à plusieurs reprises au Salon de la Jeune Sculpture. Il s’agit aujourd’hui de dessins inédits et de sculptures de petites dimensions où l’artiste applique sa sensibilité à des thèmes tels que l’enfant, la maternité, l’adolescence. Ce nouvel aspect de son art est d’autant plus intéressant que la réputation du sculpteur s’appuyait jusqu’ici sur des œuvrs monu-mentales, souvent à la gloire de «e la cité s. Rappelons entre autresson monument national au prisonnier politique à Breen-donck, la grande statue intitulée reœppe/, le haut-relief exécuté pour la façade de l’École Prince-Baudouin, /e Souffle, le Plongeratoutes compositions viriles et solides. Ami de la France, Ianchelevici travaille une partie de l’année dans son atelier de Maisons-Laffitte. Laissons Jean Cassou parler de l’homme et de l’artiste … sa personne artistique est personne humaine. Son monu-ment de Breendonck prouve assez qu’il est convaincu de l’une des trissions les plus hautes — hélas! trop fréquemment dégradée, trop trivialisée — de la sculpture celle de comméinorer l’événement collectif. Eh bien, l’art élégant et alerte de Ianchelevici a su se donner le pouvoir de servir de la sorte et de s’égaler à d’aussi graves destinations. Il est de ces natures bien faites pour qui les deux authenticités, celle du style et celle de l’homme, ne sauraient ne point aller de pair et ne point se confondre en une vivante unité è. A. F.