YVES Basera (peintre), né en 1907. Son père était général. Grand Prix de Rome. Pendant son séjour à la Villa Médicis, il trouva moyen de traiter « picturalement un sujet aussi anecdotique que les cardinaux ou les séminaristes enrouge. Venise l’enchanta et il en utilisa les richesses pour ses nombreuses illustrations. A plusieurs reprises il s’est penché sur la Camargue, qui Nature morte en largeur. (Plot. Larnied) ROBERT ROBERT FIUSIBLIDT (peintre), né en 1907. Ce bon géant est le fils d’un entrepreneur de peinture. Dès son jeune âge il se passionna pour la paléontologie et Ies sciences natu-relles qui allaient l’amener vers une peinture si souvent attachée à exprimer la grandeur des choses solidement fixées à la terre, telle certaine toile auvergnate appartenant au musée de la Ville de Paris. L’artiste a exé-cuté de grandes séries sur les arbres en forêt de Fontainebleau, les paysages minéraux et autres. Ses natures mortes aux poissons, YVES BRAYER CaNa,gue. (Phot. MarcVaux.) À • convient parfaitement à sa technique volon-tairement « dépouillée u. Une grande partie de ses toiles les plus récentes y ont été peintes. Il y passe plusieurs mois chaque année dans une cabane de gardians, près d’un étang, utilisant à plaisir les grands espaces vides de ce paysage. Il estime que cette région n’est vraiment visible pour un artiste que d’une certaine hauteur, c’est pourquoi il la parcourt à cheval, remplissant ainsi son cerveau d’images précieuses qui se trans-formeront en tableaux. Collectionneur raffiné, Yves Brayer s’est spécialisé dans le rassem-blement des pipes et des chapeaux. Le dernier reçu est une coiffure de Lapon qui l’enchante, parait-il, plus encore que le bicorne d’académicien des Beaux-Arts qu’il porte quand il siège SOUS la coupole. Principaux tableaux exposés la Place de Vérone, Port vénitien, Chevaux de Camargue. HUMBLOT de dimensions parfois très grandes, sont d’une beauté empreinte d’un profond réa-lisme. Sa palette, aux tons généralement froids, est rehaussée de beaux blancs, de rouges ou de verts acides. Ce peintre puis-sant a récemment, pour se détendre, parti-cipé à une chasse au lion en pleine brousse. â Ce fut, dit-il, un excellent moyen de purifier mon regard, j’ai besoin de véritables âers-» sorts passionnels J■ pour mieux peindre. Principales œuvres exposées Grand Na de femme, Natures mortes aux poissons. JEAN PICART LE DOUX Juin ton soleil. Ateliers Berthaux, Aubusson. (Phot. Be/langer). • rer Dot Ire . Ipoz. Pils d’un pcuurc csome, participa des l’âge de dixans à une exposition de dessins d’enfants où il obtint un premier prix. A seize ans, il pratiqua simultanément les métiers de peintre, de relieur et de typographe. Il fit de l’édition de luxe avec succès et vers trente ans composa ses premières affiches. Sarencontre avant la dernière guerre avec Jean Lurçat devait être décisive. Suivant les conseils de ce dernier, il se lança dans le métier passionnant de « peintre cartonnier « sans imiter pour cela son grand devancier. Toujours intéressé par le côté technique des choses, il s’approchait des liciers et devant la tapisserie naissante disait « Laissez-moi voir comment cela se fabrique. Après la Libération,i1 a largement contribué au renou-vellement d’Aubusson, créant des ceuvres aux tons volontairement réduits selon la belle tradition du moyen âge. Dans l’Homme et !a Pensée, la Petite Musique de nuit, le Poème végétal, !a Neige et la Flamme, cet amoureux des choses agrestes use d’une composition sans dcute plus statique mais plus reposante que celle de Lurçat. Plus que tout autre, il eefforce de traduire dans ses tentures les moments les plus émouvants de la nature. OEuvre exposée Juin ton soleil. 57