personnage de Brasseur, si spirituellement animé pourtant, on le sent ,,fabriqué s adroitement mais de toutes pièces ! Qu’est devenu le climat sordide, corrosif et profon-dément vrai du livre ? Evidenirnent, René Clair, l’habile homme, n’est pas en peine de donner brillamment le change sur l’absence de sincérité, de bâtir un film plaisant et faux, de jongler avec des détails charmants mais e à côté ! JJ Délicieux le chapardage des boites de foie gras, par exemple, ou la valse hésitation de Brassens cherchant à entrer au commissariat sans frôler de e flic s ou encore Inc mines de Brasseur s’employant à tromper la vigilance soupçonneuse d’un e bistro s pour se servir sans bourse délier… Toutefois, le côté artificiel de tout ce petit monde ne m’en parait pas In.. gênant pour être parfois gaiement illustré et je regrette de ne pas retrouver ici le même souci d’exactitude que dans /es Grandes illaneurres ! DOUZE HOMMES EN COLÈRE (B). Drame de conscience américain. — Gus. – Salle de délibérations d’un jury d’assises aux U.S.A. SE JET – Seul contre onze partisans de la peine de mort, un juré scrupuleux et sagace finit par arracher finalement l’acquit-tement d’un accusé dont la culpabilité ne lui parait pas suffisamment démontrée. RÉALISATION – Lumet : adroite, rigoureuse, passionnée. IHTERTEETATIoN – Équipe d’une sincérité émouvante,vigoureusernent conduite C I M A Pote lire plus ter,. .. „ celles d’In, certains Trous, i . méditations de Insu /Brasseur/ —sont amères. Méfait des amitié nia/ placées… (Porte des Lilas.) Sourire modeste et ,geste simple PAR :LI A R C l• I, LASSEA UX Lamoureux dévoile l’affiche pi » consacre /es mirs Kraft, danseuse, ininelles. (L’Amour est en jeu.) PORTE DES LILAS (A). Comédie drama-tique française, d’après la Grande Ceinture (t), de René Folles. — CADRE – Ilot de masures, quelque part en bordure de la zone. SUJET -L’histoire d’une amitié celle que voue un propre à rien bon enfant à un gangster traqué qu’il héberge, soigne et idolatte jusqu’au jour où il réalise fortuitement l’ignominie du personnage. RilâmmTioN -René Clair : de l’adresse, de l’humour, du piquant. INTERPRÉTATION – Brasse. pittoresque et truculent ; Brassens correct ; Vidal exécrable ; Dany Carrel simple et gentille. NOTE – Divertissement de dilet-tante, me semble-vil, s’amusant às’enca-nailler… un peu, pas trop ! A peu près comme Marie-Antoinette aimait jouer à la bergère ! D’où une absence totale d’ambiance, une atmosphère au ( chiqué s rappelant celle des bals musette de la rue de Lappe et de leur figuration réputée e apache o, des zoniers bien propres au langage fleuri… Même le 54 tenace/nen! ru cauragent l’apathie, Parafte-renie, la légèreté, les préjugée au les partis pris de taus ses co jurés. (Douze I tommes en colère.) par Henry Fonda et Lee J. Cobb. NOTE -Film aux résonances profondes, soulignant impitoyablement la légèreté ou, pis encore, la partialité de certains jugements dont dépend cependant la vie d’un homme. En opposition, les miracles que peut faire une volonté probe et tenace. Bien que l’action se déroule entre quatre murs, le conflit est si ardent, le procès du procès si bien mené et la balle vole si vite de l’un à l’autre des personnages vigoureusement typés que l’in-récit reste violemment tendu de la première à la dernière image. Tour de force I