zrp’àezz.1: c!: e==%e.cze, «l’en.. du miracle». Napoléon reçoit le Prince nommé Leelo 14 Mme de Gontaut en camisole court chercher le duc de Coigny et le maréchal Suchet désignés pour servir de témoins, car un prince doit naître en public. Hélas ! le premier, quoique octogénaire, a découché, et le second, terrible-ment sourd, n’interrompt pas son sommeil. La future mère, au supplice, crie : « Des témoins Des témoins » Mme de Gontaut se résout à querir les deux sentinelles de service qui entraînent leurs camarades du poste. Et devant ces hommes vient au monde Henri-Dieudonné, duc de Bordeaux, « l’Enfant du Miracle », le futur Henri V. Dès l’aube, les Parisiens prévenus par le bruit du canon se précipitent vers le château dont les portes leur sont ouvertes et témoignent du même enthousiasme que lors de la naissance du roi de Rome. Le 16 septembre 1824, Louis XVIII s’éteint. C’est le seul maître des Tuileries auquel le destin permettra d’y mourir. Avant de perdre connaissance le vieux monarque dit â son frère en bénissant le duc de Bordeaux : « Que Charles X préserve la couronne de cet enfant ! » Charles X ne comprend pas cet avis ou ne sait pas le suivre. Le 29 juillet 183o les troupes royales abandonnent les Tuileries à l’insurrection déjà maîtresse du reste de la ville, les vainqueurs dévastent et pillent, se travestissent en mettant les robes des princesses, installent enfin sur le trône le cadavre d’un des leurs. A Saint-Cloud, la duchesse de Berry s’affole à la pensée d’une cassette pleine de lettres compromettantes. Un garde du corps déguisé en charbonnier réussit à se glisser dans le château, découvre la précieuse cassette et la jette à la Seine. Louis-Philippe devenu roi aurait préféré demeurer en son cher Palais-Royal. Il attend une année entière avant de loger aux Tuileries qu’il juge lugubres. Il y mènera une vie bourgeoise parmi les bourgeois qui ont supplanté les grands seigneurs. Les fêtes du roi-citoyen sont bientôt l’objet de critiques acerbes. « Quel bal et quel sabbat ! écrit un journaliste. Jamais bal masqué de théâtre de troisième ordre n’offrit plus horrible cohue ! » On prétend qu’un garde crie : « Passez au large ! » devant le buffet. Lorsqu’elle échappe à ces tristes réjouissances, la famille royale se rassemble autour de la célèbre table à ouvrage de la reine Amélie. Pauvre reine qui pendant les dix-huit années de son règne connaîtra un véritable martyre. Chaque jour elle tremblera de voir les siens tomber sous les coups des assassins, chaque jour elle guettera les rumeurs de l’émeute ! Cependant Louis-Philippe charge l’architecte Fontaine de rendre plus confortable sa maison détestée. Un énorme travail s’accomplit en moins d’un an. Un nouvel et magnifique escalier remplace celui où succombèrent les Suisses en 1792. Tout le premier étage, du pavillon de Flore au pavillon de Marsan, forme une réception de trois cents mètres de long. Ces embellissements n’apaisent pas les mauvais génies. L’héritier du trône meurt d’un accident de voiture et, le 24 février 1848, les Orléans après les Bourbons et les Bonapartes sont jetés hors des Tuileries. Le vieux roi, ayant abdiqué, fuit à travers les jardins, jusqu’au petit coupé bleu qui l’emmènera vers l’exil. Le cycle hallucinant est-il achevé ? Non. Un autre coup de théâtre ramène Ilempereur. Napoléon III s’installe aux Tuileries en décembre 1852. est furieusement amoureux d’une demoiselle espagnole, Eugénie de Montijo, que rien ne prédestine à coiffer une couronne. On jase beaucoup. Le 31 décembre, au cours d’un dîner au château, la femme d’un ministre passe ostensiblement devant I’« aventurière ». Eugénie, ulcérée, annonce son départ. Napoléon la retient, mais ne fait pas la démarche espérée. ! Le 15 janvier, nouveaux adieux pendant un bal. Cette fois l’empereur s’effraye vraiment « Vous ne partirez pas, dit-il. Ce soir même, je vais ! demander votre main à Mo« de Montijo. » C’est la première idylle dont les Tuileries soient témoins depuis le temps de la pauvre La Vallière.