la de passade. méconnaissable sous son bonnet. LES TUILERIES Dans la première partie de son étude, Philippe Erlanger nous a ,Fait assister à la naissance et à l’apogée de ce palais dont nous voyons ici, de Marie-Antoinette à l’impératrice Eutténi;,. les derniers Justes et la destruction. Tout brûla en une nuit. LE soir du ro août 1792, les Tuileries présentent un spectacle d’horreur. La porte du pavillon central est obstruée par des monceaux de cadavres demi-nus qui jonchent également les allées du jardin. Les murailles sont e peintes de sang, couvertes de lambeaux de membres, de tronçons d’armes et, parmi des morceaux d’étoffes légères, un pan du manteau royal fleurdelisé d’or est distribué à qui veut s’en souiller les mains o. Les patriotes fouillent, défoncent les armoires, pillent la vaisselle, arrachent les rideaux, crèvent les tableaux. Les bonnets, la lingerie, les jupons roses de Marie-Antoinette voltigent de tous côtés. Le lendemain les Tuileries deviennent le Palais National. Le 22 août, la guillotine est dressée au Carrousel : elle y restera jusqu’au 9 mai lm avant d’être transplantée place de la Révolution. Ce même 9 mai, la Convention s’installe dans le palais que l’architecte Gisors a modifié à son intention. Le dôme est coiffé d’un gigantesque bonnet phrygien. La salle qui va voir tant de séances tragiques occupe l’ancienne scène du théâtre des Machines. Elle est peinte « couleur de marbre jaune a et ornée des images de législateurs antiques, Lycurgue, Solon, Platon. Jusqu’à la hauteur des banquettes se déploie une draperie verte bordée de rouge et brodée de couronnes civiques. Les membres des Comités manifestent bientôt des exigences qu’on n’eût pas attendues chez des sans-culottes. Ils se font attribuer des appartements