ÉCHOS et INFORMATIONS CHRONIQUE DE VENPOSITION DIS neurxEcLEs 1,0 Participation française. Le pavillon de la France est en construction. Le 18 octobre, sous la présidence du Secré-taire d’État à l’Industrie et au Commerce, une visite d’information a permis aux journa-listes français de mesurer l’effort accompli. L’ensemble, qui sera, comme nous l’avons déjà signalé, l’oeuvre de l’architecte Guillaume Gillet, avec la collaboration de René Serges et de Jean Prouvé, apportera sa contribution à la recherche de techniques architecturales nouvelles J’avais, déclare l’architecte, à obéir à un certain nombre d’impératifs consistance du terrain, brièveté du délai, nécessité de démontage rapide, obligation de chercher des procédés moins onéreux en ménageant en mime temps la possibilité de récupérer le maximum de matériaux utilisés… s D’où une superstructure et une couverture en acier, des façades garnies de glace et de polyes-ter ondulé et, d’une manière générale, des matériaux tendant à alléger considérablement le poids. Quanr au contenu de ce pavillon, il illustrera très fidèlement le thème de l’exposition Bilan du monde pour un monde plus humain. s Il montrera comment la France s’attache à résoudre le grave problème posé par deux courants apparemment opposés : l’humanisme et la technique. « Chacune des trois sections, explique M. Pierre de Gaulle, Commissaire général, sera consacrée à l’une des trois parties de la journée d’un homme telle que les économistes libéraux anglais du siècle dernier l’ont déjà conçue travail, repos, loisirs. On montrera d’abord ce qu’est le travail français dans l’industrie, l’artisanat, l’agri-culture, le commerce, en choisissant les réalisations dont nous pouvons etre fiers ; puis dans la section destinée à évoquer le repos, une large part sera faite à la vie indi-viduelle et collective du Français telle que lui-mime l’envisage avec les arts d’agrément, le vie de famille, le confort du foyer et toutes les industries qui aboutissent à l’embellisse-ment de la maison et à la parure de la femme ; Le pavillon de Paris (Guillaume Gillet, archie.). panorama qui sera complété par u cou d’œil sur la vie dans la cite et dansn l’Etat.p Dans le domaine des loisirs, une place impor-tante sera faite à certaines distractions par lesquelles les Français se distinguent des autres peuples c’est-à-dire aux préoccupa-rions de l’esprit. On en arrivera directement à montrer comment se forme la Pensée française par le moyen de l’âme et de l’intel-ligence; comment elle s’exprime par le livre, la presse, la radio, Part sous toutes ses formes ; comment elle aboutit aux réalisations de la recherche scientifique et technique. Une partie du même pavillon, consacrée l’Union française, montrera ce qui a été fait dans toutes les branches de l’activité au profit des peuples d’outre-mer et ce qui sera bientôt réalisé pour leur développement et leur bien-être. A côté du pavillon national, s’élèvera le Pavillon de Paris, également conçu par Guillaume Gillet et qui couvrira une surface de 890 mètres carrés. Ses deux étages seront consacr à tout ce qui fait le charme et la réputatioés n de notre cité les beaux-arts et l’urbanisme. La particularité de cet édifice sera sa transparence, qui permettra au visiteur d’embrasser l’ensemble, d’un coup d’oeil, des le seuil. Pholo!1r’a..hic médicale. Le Salon de la Photographie médicale a eu lieu du 4 au 14 octobre à la Galerie d’Orsay. Le thème offert aux médecins amateurs de photographie était l’Angoisse qu’ils connais-sent bien pour la lire si souvent dans les yeux des malades. Et ils l’ont effectivement traduite sous toutes ses formes. L’exposition était présentée et, en quelque sorte préfacée, par Pierre Jahan qui avait imaginé des variations sur le thème donné avec la fantaisie d’esprit et la sûreté que nous lui connaissons. Déliense des architectes. P.-M. Durand-Soufi-land, directeur de la revue l’Architecture française, a pris la défense des architectes dont les noms sont si souvent passés sous silence lors des inaugurations officielles, tous les honneurs étant réservés aux municipalités ou aux personnalités influentes. Dans une lettre ouverte au ministre il déclare « Lorsqu’on inaugure une cité d’habitation ou un groupe scolaire, que sonnent les trompes et que les gants à crispins dés agents font des grands ronds blancs dans le ciel, c’est que quelque « officiel a bien voulu accorder sa présence à la céré-monie, entouré de quelques autres personnes moins marquantes certes, mais qui tiennent à erre là parce que cela fait bien d’y être, tandis que là-bas, dans l’ombre d’un portique, tout petit, ce écrasé par son œuvre, se tient l’arcommhitecte I L’architecte qui a tout pensé, tout étudié, tout créé- et qui, pendant des mois et plus souvent des ans, a consacré la plus grande partie de son temps à cette oeuvre, à son ceuvre… s La Presse a soutenu P.-M. Durand-Souffland. J.-F. Devay, en particulier, da. Paris-Presse-Intransigeant, demande « combien de Français sont capables de citer le nom du constructeur du Palais de Chaillot, ou de notre nouvelle Faculté de Médecine, ou du building géant de l’avenue de Versailles ? s Et il ajoute : s Nous saurons aussi à qui nous en prendre lorsque quelques architectes révolutionnaires défigurent hardiment nos cités. ri Plaisir de Foolce, qui doit aux architectes de publier tant de créations nouvelles et d’affirmer son rôle de critique, s’associe à cette campagne. Dans l’édition. A une époque où les rues de Paris et d’ailleurs offrent le spectacle quotidien d’affiches souvent enfantines et de mauvais goût, on regrette celles de Paul Colin qui étaient d’une autre classe. L’auteur de mille deux cents affiches et de centaines de décors de théâtre vient sous le titre de la Civelle (La Table Ronde) de publier ses souvenirs qui sont le roan des quarante dernières années de Parmis. Le Nu féminin dans la peineure européenne (Flammarion édit.) par Jean-Louis Vaudoyer, de l’Académie française, est un volume illustré de 15o planches dont huit en couleurs. Il retrace l’histoire d’un genre aujourd’hui quelque peu délaissé, mais qui s’étend de la Vénus des vases grecs aux femmes opu-lentes de Rubens, des courtisanes charmantes de Boucher ou de Watteau, aux beautés froides d’Ingres, pour aboutir au nu moderne à propos duquel s’interroge l’auteur « d’où provient, cheè tant de peintres d’à présent,ce penchant à une altération plus ou moins dénigrante des formes de nos compagnes ? Dans le pessimisme, conclut-il. En considérant la peinture sous l’angle particulier du Nu, Jean-Louis Vaudoyer a fait un raccourci de l’histoire de l’Art. La Glace à deux faces (Arthaud édit.) est un passionnant ouvrage consacré à quarante artistes ou créateurs de notre temps. Une des faces du miroir reflète l’image de chacun telle que l’a vue le phomgraphe Michel Cot ; l’autre face renvoie le portrait plus intime, au crayon ou à la plume, de l’être tel qu’il se voit. Par cette confrontation de la photographie et de l’autoportrait, nous pénétrons plus profondément la psycho-logie de personnages que nous ne connais-sons généralement que dans la fausse intimité de la scène, de l’écran ou des magazines. Pierre Mac Orlan a, tout au long de ce livre, fait en prose rythmée une histoire et une analyse du portrait. Jean Cocteau a dessiné la couverture. La librairie I tachette publie une édition reliée et illustrée de planches en noir et en couleurs de la Vie de Van Gogh et de la Vie de Cézanne, par Henri Perruchot. Le Nouveau Larousse classique vient de paraître. C’est un instrument d’études destiné aux jeunes ; par ses textes et ses illustrations, il tend à faciliter le travail scolaire de la sixième aux classes de philosophie, de mathé-matiques et de sciences expérimentales. Le Sidobre et la Montagne Noire, de Pierre Bonnet (J.-B. Baillière et fils, édit.) est l’évo-cation d’une région de France mal connue et qui se situe dans les environs de Castres. L’auteur chante le pittoresque et conte l’histoire des hautes terres qui terminent les Cévennes a sud. L’ouvrage est illustré de dessins de Jean-Claude Balayé et de Joseph Paul, ainsi que de cartes panoramiques dressées par M. Maillet et de photographies. Trois nouveaux ouvrages viennent d’enrichir la collection des classiques Garnier la Vie de Marianne, par Marivaux ; les Aventures d’Olivier Twist, par Charles Dickens ; la Vieille Fille, par Honoré de Balzac. (h suivre page 66)