Jean Pny, injustement délaissé, reparaît arec plusieurs toiles nouvelles, parmi lesquelles on remarque la gril«, et la pudeur de ce Nu assis. SIMON-AUGUSTE Galerie Saint-Placide. Nul n’a oublié, à la fois, la beauté et la sobriété de son portrait de Léautaud qui figura, en 1956, à l’Exposition des Peintres témoins de leur temps ». Cet intimiste qui déteste les couleurs heurtées a longtemps cherché sa voie dans des harmonies de deux ou trois tons, d’où la distinction de se no snombreuses représentations d’enfants dans des intérieurs comme la Fillette on damier, aux fruits ou à la lampe. Toutefois, ce besoin de pureté plastique aboutissait parfois chez Simon-Auguste à une certaine monotonie. En enrichissant sa palette dans presque tous les tableaux de son exposition actuelle, en y montrant en particulier des Natures mortes plus nourries, l’artiste a fait un pas utile vers la somptuosité de la matière. De Msstafcan :le Port (GALERIE M. C. Cossu). JEAN COUTY Galerie Katia Granoff. Ce peintre a travaillé utilement dans sa solitude de l’île Barbe, près de Lyon. Une fois de plus, comme il l’avait fait pour son inoubliable tableau du Père mort, il cherche son inspiration dans tout ce que le réel peut avoir de profondément humain. Sa grande toile les Ouvriers dans le trou, en dehors de toute considération politique, nous semble une réussite dans le domaine de la peinture populaire. Il n’a pas hésité àrepré-senter sa femme de ménage, qui a si bien compris son art, et aussi son sacristain tenant une bougie à la main. Cette dernière œuvre, par son intensité, sa présence spiri-tuelle, montre gue sans s’inquiéter des mouvements divers a de la grand’ville Couty peut, en se renouvelant, demeurer fidèle à la merveilleuse leçon d’un autre réaliste, Georges de La Tour, un des géants du REIT, siècle. MUTAFIAN Galerie M. C. Coard. Né sur les bords de la mer Nioire, devenu tees vite Français, Mutafian a pour nous un mérite très rare c’est d’avoir conservé toute la pureté de cet orientalisme qui imprègne encore ses plus belles toiles savoyardes on bretonnes. Il équilibre par des noirs puis-Par .%,,,cac ..1u,s/e : Nat LIre morte aux poires eme toile ,recette où la couleur phis vigoureuse ajoute à la solidité de la construction. sauts ses bleus et ses rouges intenses, dont le mariage est pourtant très difficile. Nous aimerions qu’un artiste si personnel, parfois même utilement agressif, trouvât dans les grandes compétitions parisiennes la place qui lui revient. R. B. PROCHAINEMENT A partir du ej octobre, la Galerie Romanet présentera son exposition Enchantement du Réel ri, qui groupera les rouvres de cinq grands artistes de notre époque. Trois peintres Yves Brayer, Roger Chapelain-Midy, Robert Humblot ; un sculpteur André Arbus, et un tapissier, Jean Picart-le-Doux. Tout début octobre, le Musée d’Art moderne offrira une rétrospective de Fceuvre de Rob Wouters, expressionniste belge. Le musée du Louvre prépare pour fin novembre, au département des sculptures, l’exposition des chefs-d’œuvre romans des musées de pro-vince, tandis que le Petit Palais projette pour la méme époque une Exposition de ses Grands Donateurs, plus particulièrement les collections Dutuit et Todt, dont les pièces n’ont, pour la plupart, pas été exposées depuis vingt ans. La Galerie Pétridès présente actuellement les dernières œuvres de Marcel François dans sa nouvelle tendance natures mortes, paysages de Bretagne, compositions. A l’occasion du dixième anniversaire de la fondation du Prix Fénéon, la Maison de la Pensée française exposera les œuvres des lauréats de ce prix. La Galerie Louise Leiris présentera fin octobre l’Atelier de Juan Gris, vingt-deux toiles qui se trouvaient chez lui a moment de sa mort, et dont la majorité sont i u nconnues du public. La Galerie de France annonce Labisse, Magnelli, Manessier et Pignon. La Galerie David et Garnier prépare pour novembre une exposition Carzou. A la Bibliothèque Nationale, après le XII, Salon national de la Photographie, se tiendra une exposition consacrée à Fonte-nelle, puis une autre, très attendue et impor-tante, a Baudelaire. cl