AUTOMOBILE 58 LES constructeurs, comme les grands couturiers, ont préparé leur Salon dans la fièvre et le secret. Et les portes du Grand Palais vont s’ouvrir sur leurs collec-tions d’automne. La mode des capots, des ailes, des malles arrière sera révélée dans un scintillement de chromes et de peintures, dans un vacarme de haut-parleurs, sous une pluie de prospectus : atmosphère des grands lancements. La foule se précipitera sur les stands vedettes, avide de nouveautés, un peu déçue de ne trouver, en général, que des audaces de couleurs et quelques modifications de détails à peine perceptibles infimes changements qui ont cependant pour les constructeurs une considérable importance, puis-qu’ils constituent le millésime de la voiture ; tout en contri-buant, certes, àaméliorer le confort ou le rendement, ils servent surtout à démoder les précédents modèles… Et ceci explique pourquoi les services commerciaux de chaque marque exigent, jusqu’à l’ouverture du Salon, un mystère qui semble puéril lorsqu’il ne cache en réalité qu’un déplace-ment de cendrier ou un profil de feu arrière : il faut jusqu’à la dernière minuta écouler les fins de sérias. DEUX TENDANCESr CONFORT ET ÉCONOMIE A l’heure où mettons sous presse, il ne semble pas que les grandesnous firmes aient préparé un coup de théâtre. Les bruits selon lesquels Peugeot présenterait une 5 CV, 1.  » « ‘ »Lét2e,,du’enr`-■ naar,cengne=ne ».;,eà,…. g.ri’neeerS.fet forma nt 3. Les moindres réactions d’un moteur à toutes les allures sont scientifiquement conrroilées dans les laboratoires des Usines Renault a Billancourt. ET LA HAUTE COUTURE AU VOLANT Renault une 8 CV, sont démentis. Les quatre grands s’en tiennent à. la formule 5 7 qui peut se résumer ainsi obtenir, sans réduction de puissance, une consommation n’excédant pas dix litres et un confort maximum ; bref, réaliser une petite voiture ayant toutes les qualités d’une grande. OBJECTIF t MOINS DE 10 LITRES ET PLUS DE 100 A L’HEURE La dimension des voitures a toujours été le baromètre de la prospérité. Née encombrante, l’automobile réduisit ses proportions après la guerre de 1614-1918 ; ce fut alors une floraison de cyclecars, de 5 et de 6 CV : Citroën, Renault,