CHEZ ROUFFÉ a AU MAUVAIS SOUS’ » Meuble d’appui en poirier orné de bronze et de nacre ( 10.000 frs). Bonheur-du-jour en ébène de style Louis XVI, orné de bronze, et d’incrustations de cuivre, à la manière de Boulle ( ;o.000 frs). LE LOUIS XVI IMPÉRATRICE Vers 1865, l’Impératrice se passionne de plus en plus pour tout ce qui touche à la reine Marie-Antoinette, et le goût se fixe de façon durable sur le style Louis XVI. Non contente de s’entourer des plus beaux meubles de cette époque, qu’elle emprunte au garde-meuble national ou même au musée du Louvre, elle en demande des répliques exactes à ses ébénistes habituels. C’est l’un de ses plus habiles fournisseurs, Georges Grohé, dont nous avons retrouvé un meuble légèrement antérieur, qui lui fournit les pièces les plus parfaites. Mais l’Impératrice n’a pas, comme nos contemporains, le goût des reconstitutions intégrales dans les appartements impériaux, les sièges confor-tables voisinent sans scrupule avec les magnifiques spécimens d’Œben ou de Riesener. Bien entendu, ce retour au Louis XVI, sous de tels auspices, fait fureur, mais ses adaptations courantes ne sont pas plus convaincantes que celles des époques anté-rieures et ne tourment faire illusion. Au même moment, le prince Napoléon, qui ne manque aucune occasion de contrer les ini-tiatives de l’Impératrice, adopte le style pompéien pour la maison, aujourd’hui disparue, qu’il se fait construire avenue Montaigne, au numéro 27. Il ne sera suivi par personne, et cet essai ne laissera point de traces. SAINT-SÈRE. Dans notre prochain numéro Les Cèles de l’ébénisterie du Second Empire.