4. hlittr ff. Chaque corn, est alloué et le joueur qui aura le pmrnDr atteint la limite du temps qui lui êta,’ alloué sera battu. Dans les des nières scondes, les adversaires sont si pressés qu’ils en oublient de réfléchir. Cette forme de jeu, très prisée, est particulièrement abrutis-sante. Les professionnels jouent de l’argent à la pendule avec des amateurs en leur rendant du temps. Certains en vive., mais la qualité de leur style s’en ressent à la longue. Il ne faut donc pas en abuser. e. Place d’un jeu siamois du X13• siècle la reine, en ivoire peint. Qui sont les joueurs d’échecs ? Oui, quels sont ces fous qui acceptent de transformer en une science, avec toute la perte de temps et d’énergie que cela implique, un jeu qui s’accorde de plus en plus mal avec la vie trépidante de notre siècle ? Les cercles d’échecs ne sont-ils pas des îles du Pacifique perdues au milieu de Paris, où des oisifs désenchantés trouvent le moyen le plus facile de fuir le monde réel ? Il semble que non. Les joueurs se recrutent en majorité parmi les laborieux qui cherchent leur plaisir dans le prolongement de leur effort. Des étudiants, des fonctionnaires, des professeurs et des ouvriers se confondent. inc loi mystérieuse veut que les chauffeurs de taxi et les ,,[liciers do marine soient tous de forts joueurs. Qua. aux inévitables retraités qui terminent là leurs vieux jours, ce sont pour la plupart des militaires qui, n’ayant jamais réussi à bien jouer, aiment se retrouver entre eux pour assistera une partie quand ils ne s’endorment pas sur leur chaise. Les débutants les utilisent comme les boxeurs font des e sparring partners eavant d’aborder les tâches difficiles. A côté de nous, un jeune ajusteur qui préfère les échecs à la pêche, au sport et peut-être à la vie de famille, dispose ses pièces en vue d’une attaque contre le roi d’un vieillard barbu. Un peu d’histoire. Mais ni l’un ni l’autre ne sait que cette partie, commencée depuis trois minutes à peine, se joue en réalité depuis plus de trois mille ans. A leurs gestes, à leurs mines attentives, se superposent d’autres gestes et d’autres visages tandis que le décor glisse lentement du Kremlin à la baie de San Francisco, des tripots bruyants d’Amérique du Sud au Café de la Régence, des grandes steppes de l’Asie centrale au ries du Gange. Là, le Brahmane Sissa enseigne le n Schatrandsh x auv fils d’un maradjah dont il parfait l’éducation par le divertissement. La légende veut que le prince, devenu un brillant stratège sur l’échiquier, remporte une bataille contre les troupes d’un royaume voisin. Pour récompenser celui qu’il considère comme l’inspirateur indirect de sa victoire, il demande à Sissa de formuler un venu e Sire, répond Sissa, donnez-moi autant de grains de blé qui se trouveraient sur l’échiquier en mettant un grain sur la première case, deux sur le seconde, quatre sur la troisième, et ainsi de suite jusqu’à 64. e Le chiffre astronomique de 18.446.073. 55 tôt fut enfin aligné après de longs mois de recherche. hissa avait entrevu les possibilités presque illimitées de son jeu. Le jeu d’échecs prit, dès lors, un rapide essor. Des hommes illustres l’ont pratiqué avec ferveur. Citons Tamerlan, Alexandre et Charle-magne. Napoléon exilé à Sainte-Hélène y jouait avec son aide de camp Bertrand. Philippe Il organisa une partie gigantesque avec sa cour où des esclaves noirs et des soldats remplaçaient les pièces. Au xvilie siècle, pendant la grande vogue des automates, Hetzel fabriqua un joueur d’échecs robot qui défraya la chronique. Mais c’était une mystification parce qu’un homme y était caché, qui faisait lui-même tous les coups.