«g, LES TUILERIES Au coeur de Paris un grand espace vide, devenu jardin public. Philippe Erlanger va faire revivre, en deux articles, ce palais royal commencé en 156•, détruit en 1871. CATHERINE DE MEDICIS adorait Henri II qui, envoûté par Diane de Poitiers, avait cependant fait de son épouse une reine cendrillon. Après le tournoi où l’infidèle reçut dans Frei’ la lance de Montgomery, elle ne voulut pas revoir le palais des Tournelles, théâtre du fatal accident. Le Louvre, encore noir de la crasse du moyen âge, était une bâtisse incommode et morose. Grande chasseresse, la Florentine aimait la campagne. Elle souhaitait aussi pouvoir disposer d’une maison lorsque Charles IX se marierait. C’est pourquoi elle acheta e i 564 de vastes terrains situés immédiatement après le gros mur d’enceinte qui coupait l’emplacement actuel du Carrousel. Une plaine riante s’y étendait avec des vergers, des labours, des moulins à vent, de vieux saules bordant la Seine. A quelque distance se trouvaient les gisements d’argile des tuiliers Urbain Poullart et Jean Auxbeeufs. Ces deux pauvres hères allaient devenir les parrains d’un des hauts lieux de l’Histoire, car jamais on n’appela l’endroit autrement que « les Tuileries n. Philibert Delorme reçut l’ordre d’y bâtir un palais plus beau qu’aucune demeure royale. Au moment de sa mort (i57o), il avait édifié la rotonde et le dôme central ainsi que les deux galeries d’arcades une admirable « ébauche de château P. Quant au jardin, c’était déjà un « paradis terrestre ». Jean Bullant, successeur de