MÉFIEZ-VOUS, FILLETTES… (:I). Filin fran-çais de mœurs du tt milieu a, d’après le roman (1) de J. Hadley Chase. — CADRE – Milieux de la pègre et de la prostitution. SUJET – Règlements de comptes entre truands, traite des blanches, etc. RÉALISATION -Yves Allegret sa vigueur et son mordant habituels. Isyearartrânor – Hossein son meilleur rôle, à mon sens, pour la puissance et la concentration ; Lugent gangster en epeau de lapin s ; Antonnella I,ualdi beau visage pathétique ; Michèle Cordoue juste de ton. NOTE – Après les coupures de la censure, le titre perd toute signification. Il ne reste rien dont les impétrantes it respec tueuses â chantées par Sartre puissent faire leur profit, si tant est qu’il en existe qu’il faille réellement piper d’abord, contraindra ensuite. On peut valablement se demander qui a raison du réalisateur qui prétendait faire œuvre utile en criant it casse-cou! selon ses lumières ou de la censure qui estime faire œuvre encore plus utile en proclamant le black cor… Ce qui reste du film est vigou-reux, noir, violent, brutal avec parfois rte touche de sensibilité en filigrane. Climat malsain et déplaisant comme Yves Allegret les aime… et les réussit ! VIVA LAS VEGAS (B). Comédie musicale américairw, en couleurs e cinémascope. -CADRE – Divers tripots et lieux de plaisirs d’une petite ville d’Amérique consacrée au culte du jeu et de ses séquelles. SUJET – Affres d’un rancher et d’une ballerine, s’inter-rogeant anxieusement sur le problème sui-vant ont-ils raison de s’épouser juste vingt-quatre heures après avoir été présentes l’un à l’autre par la roulette ; au contraire, ne feraient-ils pas mieux de retourner dare-dare et chacun de son côté à leurs veaux et à leurs entrechats ?… RÉALISATION – Roc Rowland entrain, bonne humeur, invention. INTERRRÉTATION – Dan Dailey: farfelu sympa-Albert Camus, homme de théâtre, a traduit la pièce de Lope de Vega le Chevalier d’Ob-medo, qui a triomphé au Festival d’Angers avec Dominique Blanchar et Michel Herbault. Verrons-meur cette pièce prendre, sur la scène des Mathurins, la suite de Requiem peut une nne? Sousnole titre de Festival Bizarre s’est donné cet été à Paris, au théâtre de Lutèce, spectacle joué par la Compagnie des Trois, qu’anime Marc Gentilhomme : deux pièces du romancier René de Obaldia le Sacrifice du bourreau et le Défunt, écrites, précise avec humour l’auteur, a à la légère… entre deux coups d’État au Panama (l’espace d’un matin) et à seule fin de divertir un public Charles démoniaque ; et une autre pièce de Charles Prost /e Tbkitre d’Antoine. Dans le Défiali Denise Bailly et Ludmila Hols. Molog nr tere: aux futures interlocutrices Mèfiemvous, finettes r Cyd Chaosse est de ces danseuses q tirent immédia-ement l’attenbon. Sans elle, ce film ne serait rien: avec Mie, il est quelque chose, Alors Vive Las Vegas n Que ITOU possible, regarde, Mar sent nent en face d’un dénonciateur en devant ce bout de femme, qui le Held l’Espion de la clerniere chance. P R MARCEL L ASSE AUX chique ; Cyd Charisse e belle et séduisante danseuse classique et fantaisiste. NOTE -Une de ces inepties souriantes, douceâtres, sentimentales et cascadantes comme Holly-wood en c fignole n amoureusement, sans y croire, bien sûr ! C’est bête à pleurer ou à mâcher du foin mais c’est racheté en partie par une chorégraphie d’une générosité et d’une fantaisie très réussies. Honnêtement, je crois que vous pouvez vous risquer à voir cc film — surtout en été I — pour ses qualités isveltes et trépidantes, si vous pouvez faire distraction de sa niaiserie congénitale, natu-rel] errent ! L’ESPION DE LA DERNIÈRE CHANCE (B). Mn allemand d’espionnage, d’après Ma pie d’espion (2), d’Erich Gimpel. — CADRE -Divers lieux d’Allemagne et d’Amérique. SiJÉr — Mission désespérée accomplie en Amérique par l’as des services secrets alle-mands, peu avant l’écroulement du IIIe Reich; mission qui lui fit frôler la potence de très près. Rrscrs,e,oN – Klinger honnête, appliquée. INTERPRÉTATION – Ensemble Cor-rect mais sans éclat. NOTE – Récit un eu pesant mais intéressant parce crue basé p sur des faits vrais et puissamment dramatiques. Toutefois, le héros de l’affaire a beaucoup moins d’allure dans le film que dans le livre, vraiment très bon. On se demande pourquoi des Allemands semblent avoir pris à tâche de diminuer un des leurs, lui prêter notamment l’intention de filer le parfait amour en Amé-rique du Sud… en emportant la caisse, alors que l’auteur affirme avoir été fidèle et loyal jusqu’au bout. Détail délicieux tout le Inonde parle allemand dans le film, jusqu’au conseil de guerre américain I (A) Adultes seulement. (B) Toutes personnes. (1) Éditions Gallimard, c Série Noire s. (z) Éditions Arthaud.