LA Pre16 DU BOIS MONTMIER En Sologne chez les Les chefs-d’œuvre inspirés par la chasse sont depuis longtemps le bien de la nation, et le musée de Gien, de formation récente, a achevé de réunir les splendeurs éparses. On y voit maintes toiles d’Alexandre-François Des-portes et de Jean-Baptiste Oudry, les deux grands noms qui viennent à l’esprit lorsqu’il est question de peintures de chasse. Tous deux travaillaient dans la magnificence, le premier prenant souvent pour modèles les animaux de la Ménagerie du roi, le second étudiant de préférence les oiseaux et les chiens. A la même époque, d’importantes tapisseries retraçaient toutes les péripéties de la chasse, cependant que les magnifiques tissus de soie exécutés à Lyon faisaient entrer le décor animal dans la grande décoration. La production du xixe siècle n’est pas moins abondante. Citons les lithographies d’Édouard Traviès, peintre d’insectes et d’animaux, et celles de Benno Adam, animalier allemand ; les gravures sur cuivre, coloriées au pinceau, de l’illustre éditeur Martinet, rue du Coq à Paris ; l’Imagerie demi-fine de la rue Saint-Jacques ; les lithos de François Grenier, éditées à Paris par Sinett, et celles de Gustave Doré, illustrant la Chasse au Lion, du célèbre chasseur Jules Gérard ; l’Imagerie Pellerin d’Epinal ; les modèles de costumes de chasse tirés de la Revue des Modes de Paris ; enfin les aquatintes de [Lewin. Dans les autres domaines, il ne faut pas négliger les assiettes décoratives des fabriques de Creil-Montereau, de Choisy-le-Roi ou de Sarreguemines, éditées en couleurs ou en noir. Du Premier Empire à la Restauration, ces dernières ont été imprimées sur terre de pipe d’après des tailles-douces. De la Restauration ànos jours, ce sont des lithographies sur faïence fine communément appelée « porcelaine opaque ». N’oublions pas non plus les verres de Bohême rouge et or dédies à la chasse, et les statuettes de Staffordshire ou de Chelsea, dont le marché fut saturé au temps de la reine Victoria. Détail curieux, bien qu’il s’agisse d’une époque si proche encore, il est impossible de déterminer de quelles manufactures sont issues ces faïences d’aspect populaire. L’engouement dont elles ont été l’objet ces dernières années en a rapidement majoré le prix. En parcourant les routes de Sologne, toute vouée pourtant au « noble » art, nous n’avons guère trouvé chez les antiquaires que ces animaux en métal moulé, fabriqués en Allemagne ou en Autriche, qui touchent aux articles de bazar. C’est pourquoi la chasse tient si peu de place parmi les meubles et les bibelots guenons vous présentons ce mois-ci. Mais les vitrines se renouvellent ans cesse, et votre e tableau » peut être plus riche que le nôtre. Sms-r-Sfae. 1%1101 HUES A LA VILLE DU BOIS Chez Bric-a-Brac table espagnole du xixe siècle (go 000 francs). Sur la table, un pichet en étain du xlx. siècle (8 000 fr.). Nègre polychrome sur an socle d’époque Napo-léon III ( d’o 000 francs). 53