transatlantiques, les bateaux de guerre, de pêche et de transport exécutés avec tant de précision que l’on croit survoler une flotte lilliputienne. Seul, l’équipage fait défaut, remplacé par des mains géantes qui manipulent avec tendresse les déli-cates commandes. A plat ventre sur la margelle, des « armateurs s de tous âges, participant aux compétitions inter-clubs, sont prêts à pousser vers l’aventure des bâtiments C’est à un fil que tient,— tyrannique ; toutes uses économies servent à améliorer mon matériel ; et je ne pourrais plus me passer d’un jeu dont les non-initiés sont incapables de saisir toutes les subtilités. « Les membres du club se donnent un peu l’allure de pionniers à l’égard de ceux qui, passionnés de vitesse, mettent au point des avions en réduction entraînés à d’effarantes allures par de minuscules moteurs à essence étranges pilotes d’essai qui, les pieds au sol, à côté d’une valise-atelier, connaissent toutes les émotions du vol. Debout au centre d’une piste circulaire en ciment, ils tiennent leur appareil en laisse au moyen d’un double câble dont l’un commande les ailerons. Lorsque l’hélice est lancée, l’appareil roule, prend de la vitesse, décolle et évolue au gré de son pilote à une allure qui peut atteindre z 9 kilomètres à l’heure : record obtenu par un médecin de Toulouse, battant ainsi les Italiens dont l’avion s’était brisé en vol à l’instant du décollage. Beaucoup d’amateurs construisent eux-mêmes leurs ‘solides ; d’autres se contentent de les mettre au point eur les pistes des divers clubs parisiens. Mais tous ont la passion d’un jeu qui leur donne l’illusion de la réalité et met à leur portée un monde qui devrait leur être fermé. Ce besoin d’exploiter une habileté manuelle, un sens de la mécanique et, d’une manière générale, des qualités que ne requiert pas toujours la profession suffit à expliquer la vogue grandissante des modèles réduits. A dates fixes, le bassin des Tuileries se transforme en une rade en miniature où croisent d’impétueux hors-bords parmi les 36 Chaque dimanche, sur le polygone de Vinennes, des messieurs jouent au cerf-volant. Ils ont bien entendu construit eux-marnes leurs appareils dont ils emportent avec eux toute la gamme, choisissant l’un ou l’autre suivant les conditions amosphé-riques. Un jeu, certes, mais que les membres du club des CnervsMstes r=it: » t’e »a?rre’s