/ Dans les allées du Luxembourg, des hommes font leur Partie de croquet un des derniers refuge.. s’en vont les complexes, C:ee.iteeeeel’elecUlggre; ieee.,n.pncztng.:=,te«.c4cre. les boules. Ils emploient le maillet court tenu a la manière d’ne crosse de hockey et qu’ils rangent le soir, comme un objet précieux, dans un coffre fermé. eux sont en France affiliés à des Fédérations et se vantent de pratiquer un jeu national ; mais, en fait, ils dernandent à la boule bien autre chose que les affres de la compétition. Venue des mails du midi, celle-ci leur apporte tout d’abord dans son sillage un peu de la bonne humeur méridionale ; de l’esplanade des Invalides au Palais Royal, de la porte Dauphine au bois de Vincennes, devenus des lieux de rencontre permanents, fuse un langage étrangement dérivé du provençal et de l’argot parisien. Puis elle leur permet de s’imposer par l’adresse et de faire équipe ou de se mesurer avec des gens que les circonstances ou la valeur ont souvent placés au-dessus d’eux. Et certains y trouvent inconsciemment une revanche aux injustices de la vie ; en voiture ou à bicyclette, en veston bien coupé ou en bleus de travail, n’ayant de semblables que leurs deux boules métalliques enveloppées dans le rituel chiffon de laine, ils sont libérés de certains complexes la pétanque et la lyonnaise effacent toutes les inégalités sociales ; pour le comprendre il suffit de les voir arriver. Sur le polygone de Vincennes, des messieurs jouent au cerf-volant sous les yeux admiratifs des enfants qui ont hâte de vieillir pour prendre en main la ficelle. Ce ne sont pas des amateurs d’un jour, mais les membres du club des Cervolistes, ayant une technique et un matériel éprouvés ; adeptes d’un jeu qui, jadis scientifique, eut son rôle dans les débuts de l’aviation, ils sont fiers de tenir tête aux éléments sans quitter leur pliant et de conduire dans l’espace, du bout des doigts, le fantasque coursier de toile et de bois qu’ils ont construit. Un treuil est fixé sur le porte-bagage de leur vélomoteur, maintenu debout par des cordes et des Piron. Le long du fil, montent parfois des parachutes, des ombrelles qu’un ingénieux dispositif libère à l’arrivée ; et nul doute que les vieux Joueurs continuent de se raconter à eux-mêmes, comme ils le faisaient enfants, quelque épisode d’une guerre imaginaire ou du siège de 187o. ei La passion du cerf-volant, déclare l’un d’eux, est