13. – Filles et garçons portent des aubes blanches. La façade de l’église se détache au-dessus des deux énormes piliers, dont un, celui de gauche, contient les fonts baptismaux et un vitrail gai qui l’éclaire intérieurement. On y accède du parvis profond, nécessaire à M. le Curé qui aime à entretenir ses ouailles à la fin des cérémonies, et aux fidèles qui dans ce pays facilement pluvieux prennent ainsi le temps de se débar-rasser des parapluies et capuchons… Paul Colin exécute pour la façade de l’église la grande maquette d’une céramique traitée en riches couleurs, en hommage à sainte Anne, patronne des pécheurs. Elle offrira la particularité d’un relief nouveau, obtenu en fixant les petits cubes non pas sur l’aplat, mai sur la tranche, à cru en quelque sorte. L’effet en sera saisissant.s 11. – Le jeune vicaire ras-semble les enfants avant le début de la messe dont tout le déroulement a été étudié pas à pas. Le micro n’est pas encore branché, mais, si l’on s’approche, on entend clai-rement les conseils « Allez, les filles, les gars, rangez-vous ! Écoutez-moi ! Hier encore, c’était du chiqué, mais aujourd’hui c’est sérieux. Vous n’allez rien oublier, n’est-ce pas?… » 12. – Le prêtre semble plus au prétoire qu’en chaire. C’est le haut cierge pascal de l’autel qui a donné la flam-me à l’enfant du premier rang, lequel l’a transmise grave-ment à son voisin, et ainsi de suite, jusqu’au dernier. Photographles Mme Jalun 18