SANS DÉSIR DE RETOUR Toute nostalgie expire ici, sur les grandes plages de sable blanc où les voiles des bateaux ont les couleurs et les dessins ries paréos. On n’est pas surpris par la fianilirtrité des oiseau., pli oicnnent se poser sur les cheve-lares comme des parures pal ‘,hantes, et l’on fronce ‘tatre( que 1,1 MM.rs alti plonge date, fit, 1,/,10,,,, de nacre. je devais retrouver- cette école de la patience et du silence, apprendre cenouveau métier de l’homme des vallées de lave, si différent de ma vie dans les marécages d’Amazone. Des cinq mille habitants qui peuplai:int Pile avant l’arrivée du capitaine Cook, trois cent vingt subsistent. certes défigurés au contact de notre trop récente civili-sation, mais gardant farouchement les secrets de leur race. Le chemin des tombeaux nous demeurait interdit. Après maintes tentatives vaines, nous débouchâmes enfin sur le cirque des sept vallées. Coincées entre les parois à pic et dominées par la lèvre du cratère, elles s’ouvraient devant nous, livrant leur inestimable trésor cent cinquante sépultures enfouies sous les lianes ou ancrées dans les failles des falaises. Les pirogues cercueils, orientées selon les directions solaires, continuaient de naviguer par delà la mort vers le septième ciel de la croyance. Pour l’ultime voyage, le peuple du Tiki avait choisi le refuge des mêmes baies où les ancêtres abordèrent, épuisés mais ivres d’espoir. C’est là que Tahua-Eke, le dernier grand-prêtre du soleil, s’était éteint à son tour sans accepter la domination blanche et le catholicisme, auquel la Polynésie s’était convertie. On l’avait enseveli sous sa chappe de plumes rouges, comme le manteau de l’Inca, tenant dans sa main droite l’éventail royal à manche d’os humain sculpté. Nous étions en présence des hommes aux « longues oreilles » qui taillèrent dans les monolithes de lave ces figures dont le regard immense semble s’être figé à l’origine du jour. Ces Longues-Oreilles, dont l’Amazonie se souvient encore dans la nuit de la forêt, et dont les