LE COURRIER DES LECTEURS Cyrano à Mauvières. A la suite de l’article de Gérard Bauèr sur la vallée de Chevreuse paru dans notre numéro de juin, le comte de B…, propriétaire du château de Mauvières, nous écrit 55 Ce n’est pas un oncle de Cyrano mais son grand-père, Savinien de Cyrano, qui acheta Mauvières et le fief de Bergerac (aujourd’hui appelé Sous-Forèt) à Thomas Fortboys, en 158s, afin de se rapprocher de sa sccur Catherine de Cyrano, qui habitait à Sous-Forêt, la petite propriété de la Begnongnière (actuellement » Pré Joli » qui appartient à Mme de Maublanc (Elisabeth Arden). La terre de Mauvières prit le nom de fief de Mauvières et de Bergerac au xve siècle, lorsque les sires de Bergerac en firent l’acqui-sition en 145o et y habitèrent jusqu’en x576, date à laquelle Dauphin de Bergerac vendit Mauvières à Thomas de Fortboys, qui reven-dit Mauvières six ans plus tard à Savinien de Cyrano, grand-père de Cyrano de Bergerac. AMI de Cyrano n’était pas l’oncle de Cyrano de Bergerac, mais son père, qui hérita de Mauvières à la mort de Savinien de Cyrano. Mauvières était un fief de la châtelaine de Chevreuse, mais il est inexact de dire que le duc de Chevreuse (Charles de Lorraine) en fit don à la famille de Cyrano. » ÉCHOS et INFORMATIONS Le château de Lunéville. Un nouveau spectacle 55 Sonet Lumière » vient d’erre monté au château de Lunéville, se petit Versailles qu’on ne sonnait pas assez. Sous le titre 55 Les grands chevaux de Lor-raine », Jean-François Noël, auteur du texte, retrace, en un raccourci dramatique, les péripéties de la réunion de la Lorraine à la France, dans le cadre du château quand celui-ci naît, cette réunion est imminente, moz ; quand il meurt, somme demeure princière (1766), elle est accomplie. biais, dans l’intervalle (17oz-1766), que d’incidents diplomatiques, tragiques, comiques, entre une splendeur française qui attire et une fidélité lorraine qui ne se résigne pas à mourir… à un moment où la SOCiere goûtait avec tant d’insouciance la douceur de vivre I La musique est de J.-W. Garrett. (Phot. Almasy.) Une inauguration. Les antiquaires Bresset et Fils, spécialistes de la Haute-K.1.qte et du Moyen Age, ont inauguré, 79 rue des Saints-Pères, leur nou-veau magasin, qui complète celui du quai Voltaire déjà bien connu des amateurs d’art. Une exposition Louise-Edmee Chevalier. Enjuin dernier, dans son atelier de la rue Joubert, Louise-Edmée Chevalier présentait ses oeuvres parmi les plus anciennes, des santons colorés et des poupées étrangères fixées dans des attitudes typiques, d’épais plateaux de table en céramique gravée, des plats et objets usuels, des panneaux muraux et des statuettes. Puis une création récente un sol en dalles de ciment gris jointes à la manière d’un puzzle, et sur lesquelles sont incrustées de minces plaques de céramiques aux couleurs vives. Ce sol convient aux terrasses, jardins d’enfants, salles de jeux et de séjour des maisons de campagne. Il peut même animer une grande pelouse. Souvenir, du pays. A l’occasion de l’Exposition de Bruxelles, l’Association Qualité-France, que préside M. Maurice Guernier, a pris la très heureuse initiative de lutter contre le mauvais goût d’un si grand nombre d’objets vendus à Paris ou en province à titre de souvenirs du pays. Le Touring-Club appuiera cette croisade et un jury décernera des compliments ou des blâmes aux fabricants ou artisans, suivant les qualités d’esthétique des objets soumis. Exposition d’art sacré à Valence. La belle exposition d’art sacré présentée de mai à juillet au musée de Valence est pro-longée jusqu’au 15 août. Les touristes pour-ront ainsi, au cours d’une étape, admirer des trésors d’art la plupart du temps ignorés parce que dispersés dans les villages, dans les églises et souvent dans des collections parti-culières. L’exposition embrasse six siècles du xin» au xixe. Portugal, un vieux pays tout neuf. Tel est le titre et le thème de l’exposition que l’on peut actuellement voir à la Casa de Portugal, dans les nouveaux locaux de la rue Scribe qu’inaugurèrent avec faste le 3 juillet dernier S. E. Marcello Mathias, ambassadeur du Portugal à Paris, et le docteur Eduardo Brazao, secrétaire national de l’Information. Ces nouvelles installations méritent d’ailleurs à elles seules une visite. La décoration inté-rieure est due eu décorateur français Lucien Donnat qui, vivant à Lisbonne depuis de longues années, s’est pénétré de l’art portu-gais avec un goût très rare. On remarquera également la façade si originale signée par Jorge Barradas, maitre céramiste, ainsi que la grande tapisserie qui a été exécutée d’après un carton du peintre Carlos Botelho. A propos d’une inauguration. Le Comité international de la Rayonne et des Fibres synthétiques peut aujourd’hui se prévaloir, pour recevoir ses membres qui se donnent volontiers rendez-vous à Paris, de posséder des bureaux à la mesure de sa pgrande et belle entreprise. M. de Précigout, résident du Comité international, en fit pour la première fois les honneurs le mois dernier à des représentants diplomatiques de plusieurs pays et de hautes personnalités françaises de la politique et de l’industrie, en présence de nombreux membres du C. I. R. F. S. ainsi que des représentants de la presse française et étrangère, à l’occasion d’une cérémonie brillante suivie d’une récep-tion donnée sur les terrasses du 31 de la rue de Courcelles. Prologue à l’Exposition Universelle de »anisettes 1215a. A. l’occasion dit passage à Paris du baron Moens de Fernig, commissaire général du gouvernement belge à l’Exposition de Bruxelles 19;8, M. et Mm» Benoît Devos ont donné une élégante garden-party dans leur belle propriété des environs de Chantilly. M. Devos, sjui est président du Comité franco-belge de Propagande pour l’expo-sition, avait sue le tapis vert que borde la forêt tenu à créer un premier contact entre les personnalités belges et françaises qui auront à collaborer pour la mise au point d’une manifestation dont l’importance se révèle considérable. DANS L’ÉDITION ■ Gérard Mourgue, dont nous avons publié en avril un Chemin de la Croix fort remarqué, vient de se voir décerner le Prix de la France latine (Prix Jean Cibié) pour son dernier roman Château-Fer (La Table Ronde, édit.). Il va faire paraître son prochain livre Journal de Don Juan, dans la collection des s Libelles », chez Fasquelle. ■ Marcel Brion dans un petit ouvrage illustré de plus de quarante pages en couleurs, la Peinturemoderne, de l’impressionnisme Part abstrait (Édit. d’art Somogy, Stuttgart), trace un panorama des différentes écoles qui ont contribué à la révolution esthétique de notre siècle. Par des vues rapides, presque schématiques, il aide à suivre le développe-ment d’un art qui peut parfois paraitre désordonné, mais qui procède d’une volonté commune. ■ Gérard Van der Kemp, conservateur en chef du musée de Versailles, et Jacques Levron, conservateur en chef des archives de Seine-et-Oise, publient un belouvrage, abondamment illustré Versailles, les Tria-none (Arthaud, édit.). Ils y montrent comment des 55 divertissements architecturaux » sont, par leur perfection, devenus l’image même de l’art du grand siècle et évoquent la vie familière des murs et des jardins. Ils ressuscitent Versailles. ■ L’Emyelopédie des jardins (Larousse, édit.), réalisée sous la direction de Maurice Cou-tanceau, professeur à l’École nationale d’hor-ticulture, est un bel ouvrage où sont traités tous les problèmes intéressant l’amateur et mémé le spécialiste, depuis la création des jardins d’agrément, potager, fruitier, jusqu’à leur entretien. D’innombrables sujets y sont abordés tels que la vie, la multiplication et les maladies des plantes, l’aménagement des serres, des jardins méditerranéens, etc. ■ Les Editions universitaires viennent de publier, dans leur collection s Témoins du xxe siècle » Rouault, de Bernard Dorival ; Toulouse-Lautrer, de Claude-Roger Marx ; Picasso, de Pierre Descargues. Dans leur collection » Classiques du xxs siècle », elles ont réédité Malraux, de Pierre de Boisdeffre (me mille) ; Saint-Exupéry, de Jean-Claude Ibert ; Sartre, de R.-M. Albérès ; et Valéry, d’Edmée de la Rochefoucauld. Elles vont publier incessamment une étude consacrée au douanier Roumeau, par H. Perruchot. ■ Régis Manses et Pierre Macaigne ont associé leur talent et leur verve pour publier aux éditions C.I.P. un album aimablement satirique intitulé Deauville en liberté. Dans cet ouvrage – que rechercheront les bibliophiles – on retrouve non sans plaisir certaines des personnalités qui illustrent cha-que année la « saison » de la côte Normande.