Objets d’art, estampes, sièges et meubles de Louis-Victor %dorsal et de divers amateurs. La journée du z r mai comportait un second catalogue réservé à des oeuvres ayant décore le cabinet de Louis-Victor Puiforcat, orfèvre (dont l’extraordinaire collection d’argen-terie fut achetée par Stavros Niarchos voilà deux ans), et à des œuvres appartenant à divers amateurs. Cirons seulement les pièces rnaitresses. Parmi les estampes de 12.-V. Pui-forcar, l’Amour et la Folie, deux composi-tions gravées par F. (miner, d’après Fra-gonard, gravure en teinte, impression en couleurs au repérage, cadres dorés r43 .000 fr. Parmi les sièges, un fauteuil de bureau à siège tournant en acajou mouluré, dont le dossier est à fronton arrondi et les pieds consoles, par C. Jacob (non signé) d’époque Unis XVI, 775.000 fr. Parmi les meubles, une table oblongue en placage d’acajou de J.H.. Riesener, d’époque Louis XVI, 1.300.000 fr.; un petit bureau bonheur-du-jour en placage de citronnier et filets d’enca-drement en bois noir de C.-C. Saunier, époque Louis XVI, 1.600.000 fr., et une bibliothèque en bois de placage à deex portes marquetées d’ustensiles et vases fleuris, estampille de R. V. L. C., même prix. Ce une eux meuble aurait appartenu, d’après une tradition ancien., à Necker. Avec les objets d’art propriété de divers amateurs, on retiendra surtout une remarquable paire de candélabres en bronze ciselé et doré, ornés sur la base de statuettes en ancienne porcelaine de Saxe polychrome et or du XVIII. siècle (haut. o m. 363), 1.r zo.000 fr., et une tapisserie de la manufacture royale de la tenture des Grotesques, d’après Bernin, de l’atelier de Mérou, tissée entre r72z et 1724 1 1.350.0o0 fr. (Me Ader, M. Rousseau et M. Rousseau, MM. Darnidot et Lacoste, experts). Total 23.6x 8.00 fr. Tableaux modernes, Toulouse-Lautrec, R. Dufy, Utrillo, André Marchand, en soirée. La journée du 21 mai s’est prolongée en soirée. Me Renier a dispersé, à pardi de ni heures, quatre-vingts tableaux modernes qui, un peu plus de deux heures après, totalisaient 48.oz3.0. fr. Les vedettes en furent Toulouse-Lautrec, Raoul Dufy et Utrillo, qui atteignirent à très peu de chose près la même enchère 3 millions. Le premier pour un portrait de lui peignant (mais de dos), 3.300.o. fr.; le second pour un paysage Paré de Deauville (1628), payé 3 millions; le troisième pour un paysage de Montmartre, peint en 1012, Rue do Motel-Catis (avant la destruction des esca-liers), 3 millions. Mais, plus que les prix obtenus pour ces c grands arrivés 2 est à signaler l’enchère de 1.500.00o fr. atteinte par une très belle toile d’André Marchand, Hirondelles fur le fleve, le matin (165 4) (haut. r m. o larg. o es. 81). Dans le domaine des oeuvres n classiques 2, à signaler de Géri-cault Cheval blanc d l’écurie, papier marouflé sur panneau (o m. 3r xo m. 185), r million j0000 fr. et Alfred de Dreux, Cavaliers dans la campagne, toile signée (o M. 32 X o M. 46), 1.330.000 fr. (M. Jacques Dubourg). De Raosd Dufy, Deauville, les Courses. Le 23 mai La vente Aly Khan ou le triomphe de R. Dufy. vente de la collection de tableaux modernes du prince Aly Khan, à la Galerie Charpentier fut, en même temps qu’un évé-nement mondain, la consécration du talent de R. Dufy. Si l’attention d’une partie du public se concentra avec celle des nombreux photographes embusqués près du bureau du commissaire-priseur sur le vendeur assis au premier rang et qui notait les enchères, sur ses amis américains, le producteur Michaël Todd (Mike pour ses amis) et sa très jolie épouse Elisabeth Taylor, sur Anatole Litvak, le cinéaste, et sur Bettina, beaucoup regardaient la toile de Dufy de la collection du docteur Girardin Deauville, les Courser, que le prince devait payer 4 millions à la vente, après le décès du collec-tionneur dans cette même galerie en 1953. Mike Todd l’enleva pour 8 millions, il l’emportera en Amérique, avec le portrait de Degas par lui-même, de la collection de M. J. Fèvre, une des héritières du peintre (7.100.000 fr.), et une toile d’Utrillo, Montmartre, 2.15 o.000 fr., tandis que Anatole Litvak achetait deux gouaches du maire de la Butte et un Vlamink. Les douze aqua-relles de R. Dufy, ses deux dessins et ses deux peintures ont atteint 27 millions, et les cinquante-deux tableaux de la collection, 82.376.o. fr. Corot, Pissarro, Rodin. La vente du prince Aly Khan fut suivie par la mise airs enchères de vingt tableaux appartenant à divers amateurs. Résultats Courfr. pour un panneau de Corot, Cour rustique avec un vieux puits ; 5.700.0. fr. pour une toile du même maitre, Ville-d’Aisy, la cour de la propriété de Corot (0 M. 30X0 111. z8) ; mtal : 24 millions (Me Ader, MM. Jacques Dubourg et Pacitti). A L’HOTEL DROUOT Pendant cette période d’activité à la Galerie Charpentier, l’Hôtel Drouot n’a pas chômé. Des ventes qui ont eu lieu en mai nous retiendrons celles du 1 3 consacrée aux faïences anciennes et du .4, réservée à la collection Delanglade zoo estampes de Rembrandt. Le 13 mai are nî e anciennes de re,Faïencesoosier%etuen La collection de faïences anciennes disper-sée par Me Peschete. avec MM. Vander-rneersch, experts, comprenait cent-cinquante pièces, appartenant, à part quelques ol>jets en Rouen, aux manufactures de Marseille et de Moustiers. Les productions de ces fabriques jouissent actuellement de la grande faveur du public. Parmi les plus rares faïences de Moustiers figuraient une cruche à anse, Les Trois Croix, eas forte de Rembrandl. décorée de guirlandes de fleurs et de médail-lons représentant des scènes mythologiques et portant la marque d’Olérys (haut. 250 mm.), payée 32o.000 fr. ; une boîte à poudre, dont le couvercle montrait une scène à personnages, les Oualre Saisons, entourée d’une guirlande de fleurs et, sur le corps, des armoiries et des fleurs, vendue goo.000 fr. ; oeuvre du même céramiste, enfin, une gourde de pèlerin à deux renflements, ornée de gro-tesques, oiseaux et armoiries polychromes avec, sur le côté, un singe portant une ori-flamme avec l’inscription 2 Vive le bon vin 2, adjugée 3 ..o. fr. Avec les faïences de Marseille se trouvait un petit sucrier rond, couvert, décoré de paysages animés faisant tout le tour de la pièce, sorti de la fabrique de la Veuve Pen-in, dont on a donné 380.000 fr. Total millions. Le 24 mai Les deux cents estampes de Rembrandt de la collection Delanglade. L’exposition de rceuvre gravé de Rembrandt venait de s’achever à l’Institut Néerlandais lorsque la vente de la collection Delan-glade fut annoncée. Heureuse coïncidence qui donnait une plus-value d’actualité à cet ensemble dont les deux cent quatre planches magnifiques totalisaient 7 millions 63o.000 fr. Les pièces maitresses furent (on s’en doutait, évidemment) les Trois Croix, très belle épreuve du quatrième état sur cinq, sans marge, avec une marque non mentionnée par liugt : 423.000 fr., et Ecce Homo Jésus Muselé au peuple, très belle épreuve de l’état définitif, sans marge, collection du prince de Paar, avec une marque russe, non identifiée e 280.000 fr. R. W.