plus compliqués. Dans la course à l’auto-mation, où le monde s’engage depuis environ cinq ans — Ford a créé en 1953 sa première usine capable d’assembler des moteurs sans in-d’œuvre — les Etats-Unis, l’Angletermare, la Russie, l’Allemagne, la France et la Hollande font partie du peloton de tête. Sans doute, les capitaux gigantesques engoufires par tel ou tel pays étranger permettent des réalisations indus-trielles qui dépassent nos possibilités. Mais l’ensemble des travaux français, recherches, résultats obtenus, mises au point, construc-tion de matériel, ont la meilleure cote sur le marché international grâce à la tradition et à la valeur de notre enseignement scien-tifique général. Celui-ci, pour le domaine de l’électronique, trouve sa plus haute spécia-lisation à l’École Nationale Supérieure des Télécommunications. DANS LA FAMILLE D S s GRANDES ÉCOLES E L’E. N. S. T. n’est une nouvelle venue que sous sa forme actuelle, définie par un décret de 1947. En 1878, elle était une école d’appli-cation réservée à certains bottiers de Polytechnique et destinée à créer chaque année des promotions d’ingénieurs des Télégraphes, c’est-à-dire faisant partie du Corps des Postes comme d’autres faisaient partie du Corps des Ponts, des Mines ou des Tabacs. En 1888, elle prit le nom d’Ecole Professionnelle Supérieure des Postes et Télégraphes, et, en 1938, elle devint PLicole Nationale Supérieure des Postes, des Télé-graphes et des Téléphones. Il ne s’agissait encore que de pourvoir l’administration des P. T .T. d’administrateurs, d’ingénieurs sus-ceptibles d’assurer l’installation, l’exploi-tation et la modernisation des réseaux nationaux. Quand elle devint l’E. N. S. des Télécommunications, elle ne se borna plus à former d’anciens polytechniciens pour en faire des ingénieurs destinés aux P. T. T., mais ouvrit ses portes, à la suite d’un concours assez sévère, à de futurs ingénieurs civils sc destinant à des tar=ières qui récla-maient des connaissances approfondies en électricité. Le cas des ingénieurs civils des Télécommunications sera plus particuliè-rement étudié ici. COMMENT v ENTRER On ne doit pas cacher qu’il s’agit d’un concours très difficile, dont le programme est exactement le même que celui de l’École Polytechnique. Le candidat éventuel, après avoir passé ses deux baccalauréats, devra done faire une année de mathématiques supérieures et deux années de mathéma-tiques spéciales. C’est dire qu’il suivra les mêmes disciplines scientifiques que ses cama-rades briguant Normale Sup’, ÉX, les Ponts, les Mines, le Génie Maritime ou Sup’Aéro. Age moyen du concours vingt et unans. Nombre de places : vingt-cinq. A titred’indication, d’indication, quatre cent cinquante-deux candidats s’étaient présentés l’an der-nier pour seize places seulement. Durée des études à l’École trois ans, dont une année préparatoire. Les ingénieurs des Arts et Métiers sortis premiers de leur promotion sont reçus sans concours en année prépara-toire. D’autre part, les anciens élèves diplômés des Écoles Polytechnique, Mines, Ponts et Chaussées, Génie Maritime, Sup’- Aéro et Centrale, à condition de pouvoir