7/agar• _ « e/ de ‘,Men( S a marée basse, de il archand. de cette époque ; Vuillard, un « intimiste » capable parfois d’atteindre à beaucoup de force plastique ; Roussel, un poète subtil, quelquefois aussi « peintre » que les deux autres. ANDRÉ MARCHAND: l’Univers marin Dans une trentaine d’aquarelles réunies à la Galerie David et Garnier, ce grand peintre de notre époque traite ici un thème qui lui est cher. Dans des formes audacieuses, sans souci des théories actuelles, il apparente le ciel, l’eau, les oiseaux, les astres, les bateaux. De plus en plus, il cherche des rythmes basés sur la diversité des tons. Ceuxsci varient sui-vant qu’il représente la Manche, l’Océan ou la Méditerranée. Dans le premier cas, il harmonise des bleus, des roses, des verts parfois tendres. Dans le second, il « monte » plus généreusement la couleur. Ses « réserves » de blancs donnent à ses oeuvres récentes une sobriété bien fran-çaise. Dominant l’inquiétude de notre époque, il s’impose par une personnalité souvent agressive mais incontestable. LOUIS NEILLOT Un fauve qui construit ». Ce peintre est presque un « cas » à notre époque où pour beaucoup l’exécution du tableau est un travail d’atelier transformé en véritable laboratoire. Il a peint en effet sur nature ses paysages du Bourbonnais, dile-de-France et toutes ses compositions exposées à la Galerie Vendôme. « Fauve » aimant la couleur pure telle qu’elle sort du tube, il ne se contente pas d’exécuter des oeuvres « flamboyantes », mais, soucieux de dessin, il insiste sur l’indispensable ossa-ture de la toile. Le beau Nu qui figura aux Indépendants de 1950 et que nous retrou-vons ici en est la meilleure preuve. 74 AQUARELLES JAPONAISES Dans sa jolie galerie de la place des Vosges qu’elle a consacrée à l’art d’Extrême-Orient, :mette Ostier présente cette fois..ci une cin-quantaine d’aquarelles des maîtres japonais du xl• siècle. Hokusai, surnommé « le vieil-lard fou de dessin », en est le « phare » le plus éblouissant avec ses personnages réalistes, tels que le Bûcheron, la Blanchisteuse, la Femme qui dort, le Vieux Bonze. Goshon, gui fonda rEcole naturaliste, Shijo, Wace nable Kwazan, peintre de fleurs et (Poises,. d’une infinie délicatesse, Dozan, Kyosai, Kuniyoshi, Hiroshije en sont les grandes vedettes. Métaphysicien, Kanodlsen est l’au-teur de l’inoubliable Daruma, le pieux ermite qui s’était arraché les paupières pour se priver de sommeil. L’absence de mièvrerie, l’extra-ordinaire économie de moyens caractérisent ses oeuvres, conçues dans un esprit très moderne. ANDRÉ MINAUX (Galerie Bernier). En 1951, il avait promis de ne pas exposer avant six ans ; il a tenu parole. Ce jeune n’a pas trente-cinq ans) fit partie de la « Bande noire » à laquelle, en 1948, appar-tenaient Buffet et Rebeyrolle. Son art, par la solidité, la somptuosité de la pâte, evoque celui de Courbet. Comme le maître d’Ornans, il a le souci du réel, il fixe les êtres à la terre. Si, d’aventure, il prend quelque détente à la chasse ou à la pèche, sa peinture en profite utilement. La Leçon de triai, de Louis Naft.. Consciencieux, il laisse reposer une toile six mois s’il le faut. Il la retouche alors, ou même, s’il le juge bon, il la détruis. Depuis ces dernières années, sa palette s’est éclaircie. Les bruns sont équilibrés par des jaunes, des verts, des gris es des blancs. Ses composii rions, qu’il s’agisse de natures mortes ou de paysages, ont gagné en se décantant. R. B. ‘ »/, » » « 119’ MM.,.