DE BERGERAC nage d’un ancien prieuré cistercien. La grille s’ouvrait sur une allée de tilleuls qui longeait un parc romantique et au bout de laquelle la façade de la maison apparaissait flanquée en chacun de ses côtés par deux ailes harmo-nieuses. Une cage bruissante contenant plus de deux cents oiseaux des îles vous accueillait. Honoré Ditte fut le premier animateur de cette belle demeure, qui demeura dans sa famille et que Henri Janin main-tenait encore il y a vingt ans. J’en ai entendu parler par un poète, Maurice-Pierre Boyé, auquel la vallée de Chevreuse a fourni plus d’une lois son inspiration Chevreuse qu’on oublie et qui repose, calme, Les yeux sur l’horizon qui s’efface et s’éteint, Je viens vous apporter le laurier et la palme Et le lys qui frémit au soleil du matin. Maspero et son frère d’Estournelles de Constant, descendants de l’auteur d’Adolphe, avaient été aussi les hôtes attentifs de ce domaine enchanté. On y avait reçu l’intelligentsia, comme à GU, maintenant une tradition établie par M » » Honoré Ditte, qui y avait accueilli Victor Hugo et Marie Dorval tandis que son fils y conduisait Léo Delibes et Gustave Moreau. N’est-ce pas auprès d’une source de ce domaine que le musicien esquissa l’un des thèmes de Sylvia Bien sûr, Sylvia n’est pas Sylvie, ni Saint-Paul, Mortefontaine. Mais la vallée de Chevreuse, sans avoir la noblesse du Valois, aura possédé longtemps une grâce agreste, abandonnée, et qu’il était facile de rejoindre à quelques lieues de Paris. Mais tout n’est jamais détruit. La vallée survit, et l’on y rencontre encore des châteaux vivants. Avec un peu de sentiment on y peut rejoindre les ombres de trois siècles, car bien des ruines parlent, ici, un langage évo-cateur. Je n’en ai invité que quelques-unes dans ces pages hâtives, tout au moins capricieuses comme un début de printemps. Je ne suis pas un historien, ni un :fouilleur d’archives. je suis un promeneur qui sait regarder et parfois entendre. Quelques voix m’ont appelé les voilà à présent enveloppées dans ces pages, d’où elles pourront de nouveau s’envoler, si c’est leur vœu, aux rives sflen-rieuses de l’oubli. GÉRARD Bruite, de l’Académie Goncourt. 1. LE CHATEAU 1, g or, risE ‘yra 11, . lunaire. est dro,,,, 1,, ne, cl, i rf, on mi d ien ,1,, U,Lüne p, e. 1,1 ool,m1t, d’Edmond lioA1,1 rut. in Er-pri,E, les 1,1a, »HO 11 I Un. . nscri,•nl pro/il dan, 1, I i Eorpr,>1111. cré,l•n fin I ‘holo gr, ph i c, (11,1 mlon el ermend.)