Un film sur la Charente voici imelques images extraites d’un filin réalisé par Magnin sur la Charente. Un film tout uni, tout simple, qui, pour pénétrer l’âme d’une province, n’a mimilieux choisir que des uivre le fil de sa rivière aux eaux lentes qui reflètent un ciel aussi nuancé qu’un ciel de Loire. Nuages à l’image inversée clans le miroir si calme où viennent boire les bêtes, longues files de peupliers sur les rives, quais endormis de Saint-Simon… C’est le secret des eaux que de donner à un paysage cet accent, cette vie presque Inunaine. D’être traversées par ce e beau ruisseau é, comme disait François fer — se rappelant avoir été duc d’Angoulême avant d’être roi de France — a aussi donné un sens â. l’activité de ces terres de l’Ouest qui se sont tournées vers la nier, vers son offre de commerce, vers son appel d’aventure. Aujourd’hui comme autrefois, la Charente envoie aux quatre coins du globe ses fûts de cognac et ses blanches pierres de Saint-Mesme, mais elle se souvient en même temps d’avoir été la patrie de Cham-Main, fondateur de Québec, et elle fête la jeune renommée de Flornoy, qui, hier, explora les terres inconnues de l’Amazone. Marc Magnin et ses collaborateurs ont donc repris un jour le vieux chemin des mariniers, la route de l’eau. Vos yeux verront ce qu’ils ont Va au cours d’un voyage qui a duré huit semaines et qui s’est terminé sur une de 50 De n de Colette solde. ces anciennes gabares par lesquelles se faisait naguère tout le trafic. Elle est sage et douce, cette rivière de Charente elle e a son oeil Mansle — comme on dit dans le pays pour parler de sa source — et coule d’abord droit au midi jusqu’à Angoulême puis pique brusquement vers l’ouest, et c’est Châteauneuf et son pont en dos d’âne, Jarnac, ses distilleries et ses beaux logis charentais, Cognac, patrie de François ler et de cette liqueur d’or, autre gloire du pays, éteintes où, au siècle, furent plantés les premiers vignobles, Tonnay-in, Charente et son pont, un des plus hauts de France, Rochefort, ses arse-naux, ses casernes, ses bassins envahis par la vase, et la ruer enfin, où c’est le sort de toutes les rivières que de se perdre. Ce film fait connaître mieux un coin de cette province française où il y a toujours à découvrir. Il fait apprécier aussi les Charentais, patients et malicieux, avec un sens aigu des réalités ; car ils aiment leur bien, la bonasse’, pour lequel ils osa peiné durement toute leur vie ; et, quand on songe à l’immense travail qu’a nécessité la reconstitution du vignoble, après l’invasion du phylloxéra qui fit de ces terres prospères un cime-tière de ceps rabougris, on comprend le légitime orgueil des hommes de Charente. P. On F A doit, In Charente en ennd de Bourg-Chneede.