à Saint-Germain, les enfants de la Reine & les bâtards du Roi sont élevés péle-mêle. On donne des bal-lets & des concerts où les plus cé-lébres chanteurs florentins triom-phent. Tout cela rend difficile de retrouver la perspe&ive & de com-prendre en détail une étonnante his-toire de haine & de luxe. En fait, que nous reste-t-il de cette Italienne, de la grosse balourde comme l’ap-pelait la Maréchale d’Ancre ? Une superbe Flamande de Rubens. de Henri IV ? Rien ne per-met de l’afirmer. Elle en fut néanmoins soupçonnée. Mais c’était là le fruit de son impopularité. La Reine était plus sone que méchante. Il relie d’elle, & de son règne, la série fameuse des tableaux dus à Rubens. Ces tableaux étaient dellinés à décorer la galerie de son pa-lais du Luxembourg. En fé-vrier 1622, le peintre vint faire sa cour, ses idées plu-rent. Le célèbre peintre com-mença son travail au cours d’un de ses séjours à Paris. En mai 162f, plusieurs toi-les étaient achevées. Il pour-suivit son œuvre loin de son modèle à Anvers & vint la terminer, à nouveau, en France. Le S mai 162f, pour les fêtes du mariage de Henriette de France, la soeur du roi, avec Charles I » d’Angleterre, toutes les peintures étaient en place. Jamais entre-prise, écrivit à cette époque Rubelu, encore que démesurée, n’a surmonté mon courage. La Reine lui remit vingt mille florins. Rubens avait promis de peindre dans la suite une vie de Henri IV-qui était un sujet autrement engageant. Les circon .lances politiques bouleversèrent le beau projet. Durant la seconde partie de sa vie, Marie de Médicis n’eut plus beaucoup de temps pour s’intérefier aux arts. Elle vécut exilée de la Cour, puis hors de France. La politique de la France n’y gagna rien, nos musées ), perdirent beaucoup & la Reine fit son propre malheur Elle mourut à Cologne