passé sont rassemblés dans cet hôtel du luxe siècle. Tout le rez-de-chaussée est empli de sculptures dont les plus anciennes datent du xlls siècle. La plupart de ces œuvres ont leur histoire, et M. Gauvert possède les papiers certifiant leur pedigree. Il répare les statues détériorées, et la mention de ces réparations est inscrite sur l’état civil de Pceuvre. Certaines pèsent des tonnes, ce qui entraîne de grosses difficultés d’emballage et de transport. C’est une organisation unique au monde. Mais il y a une désaffection des collectionneurs et du public pour la sculpture en général par rapport à la peinture, et plus particulièrement pour les sculptures anciennes. Le buste e genre du Barry s qui trônait dans tant de salons bourgeois au début du siècle a disparu. Cela rie serait pas un mal, mais on trouve aussi moins d’acheteurs pour les fragmenta de cloîtres ou d’églises dont certains collectionneurs ornaient leurs propriétés à la campagne, voire leur hôtel particulier ou leur appartement. Les décorateurs essaient de réagir en associant la sculpture contemporaine au décor de la maison. Le s marché e de la sculpture ancienne s’amenuise et les marchands ne renouvellent plus leur s stock s. M. Gauvert vend surtout maintenant aux musées nationaux et étrangers (tel le musée de Melbourne), mais cette clientèle elle-même se raréfie. Ce dernier marchand de cloîtres romans, comme il s’appelle lui-même, ne cache pas, avec mélancolie, le déclin de ce qui fut Pceuvre de sa vie. Pénétrant dans cet hôtel, notre photographe a saisi les images de ces authentiques richesses devenues objets de musée. PLAISIR DE FRANC