LES DISQUES LE MOINS de grandes vedettes que de coutume, semble-t-il, dans les catalogues de rentrée de nos firmes de disques, mais plusieurs œuvres musicales de classe-dont j’ai plaisir à les féliciter. Polydor a eu l’heureuse idée, à l’occasion de la récente disparition du grand artiste que pleure le monde musical tout entier, de remettre en circulation l’enregistrement de Till Eulenspiegel, ce chef-cFccuvre de la jeunesse de Richard Strauss, sous la direction de l’auteur lui-même. Ce qui lui donne, au point de vue du style et du mouvement, une valeur documentaire précieuse sur laquelle je m’en voudrais d’insister. Souhaitons que les chefs d’orchestre y puisent des directives, hélas ! souvent utiles. J’en dirai autant des trois disques de la somptueuse Péri, due à l’orchestre Colonne et à son chef qualifié, M. Paul Paray, fidèles interprètes de la pensée de Paul Dukas, avec une mention pour la belle réussite de l’éclatante Fanfare inaugurale. De son côté, M. Henry Merckel, dont vous savez lamusicalité et l’impeccable technique, donne sa pleine valeur à la Cinquième Sonatine pour violon seul de M. Jean Martinon, qui use avec adresse et variété des nombreuses ressources de l’instrument. Che. Pacific, M. Igor Stravinsky grave lui-même sur la cire, avec le concours de la phalange réputée qu’est l’Orchestre philharmonique de Berlin, son ballet Jeux de cartes, dont il fait ressortir le dynamisme parfois un peu dépouillé mais toujours suggestif. M. Willem NIengelberg ainsi que ses collaborateurs du Concertgebonw d’Amsterdam donnent leurs soins chaleureux à l’Ouverture des Maltera chanteurs de Richard Wagner, tandis que les admirateurs du soprano velouté et suraigu de Mlle Erne Sack s’émerveilleront de l’aisance et de la sûreté avec lesquelles il escalade les hauteurs périlleuses de la Voix du printemps et de la Danseuse Far m’ Bitter de Johann Strauss. De son côté Decca annonce le Concerto pour violon de Brahms, l’Ouverture du Corsaire de Berlioz, la Danse macabre de Saint-Saens, sous l’égide de M. Charles Miinch, et nous fait parvenir dès à présent la Ballade pour piano et orchestre qui contient, dans sa fraicheur juvénile, le tendre génie de notre Gabriel Fauré. Mme Kathleen Long la traduit en musicienne sensible, de même que M » Lunette Descaves trouve dans le Prélude et le Rigaudon du Tombe. de Couperin, de Maurice Ravel, l’occasion de nous montrer sa souple vélocité et que, dans deux airs de Bononcini et de Cassini, Mme Suzanne Danco, par la tenue de son style et la qualité de son organe, s’affirme une cantatrice de haute qualité. Aux Éditions B. A. M., toujours soignées dans leur réalisation technique, signalons cette fois-ci les Préludes et Fugue, en ré majeur et en ut de Bach, que Mme Sara Novikoff joue avec une sobre intelligence, et le Pauvre Pierre de Schumann, dans lequel l’organe chaud et les multiples qualités expressives de M. Gérard Sùuzay se donnent libre carrière. Chez Pathé-Marconi, M. Victor de Sabata et l’orchestre de l’Augustéo dosent avec art les prestiges sonores des Fontaines de Rome de Respighi, où l’influence de Richard Strauss s’amalgame curieusement avec celle de Debussy. Une correcte Ouverture du Vaisseau fantôme de Wagner, due à M. Paul Kletzki et à la philharmonie de Londres. Un beau disque a capella de Ingegneri, Viadana et Palestrina, dû à la chorale strasbourgeoise de l’abbé Hoch. Un Concerto de Cimarosa où les flûtes de MM. Marcel et Louis Moysc dialoguent à ravir. Une Tarentelle et des Ecossaises de Chopin, où les pouvoirs de Mme Jeanne-Marie Darré restent égaux à eux-mêmes. Enfin des Chansons de la ville et des champs, vives et colorées, de M. Claude Delvincourt, que Mas Fanely Revoil dit avec esprit. GUSTAVE SAMA7.EMILI I. Idarrive assez fréquemment que, jouant en défense contre un contrat élevé, le joueur qui entame et réalise la première levée se trouve ensuite embarrassé pour savoir s’il doit continuer dans la couleur attaquée ou, au contraire, changer de couleur. Dans ce dernier cas, laquelle choisir ? C’est alors que son partenaire peut parfois l’aider en lui faisant ce que l’on no me uae appel de préférence ”. Toutefois, l’appel de préférence ne doit pas être confondu avec les autres appels ordinairement pratiqués, et son emploi, très limité, repose sur les deux principes suivants : le La nouvelle couleur ne peut en aucun cas être la couleur d’atout ; z° La couleur de l’entame et celle de l’atout étant ainsi éliminées, celle des deux autres couleurs à jouer est indiquée par la hauteur de la carte fournie sur l’entame du parte-naire une grosse carre demandant la plus chère des deux autres couleurs, une basse carte appelant la moins chère. Supposons par exemple que votre partenaire attaque le roi de carreau contre un contrat à pique et que le mort une fois étalé révèle un singleton dans la couleur attaquée vous jetez une petite carte; cette dernière constitue un appel de préférence à trèfle, alors que si vous jetez une carte supé-rieure au six cela devient un appel à cœur. Voici une donne où, sans l’appel de préférence, il est très difficile de faire chuter un contrat de six carreaux (auda-cieusement demandé puisqu’il manque deux as). Après l’attaque par Ouest de l’as de pique, si Est ne défausse pas le z de pique qui appelle trèfle, Ouest hésitera à jouer sous son roi et attaquera vraisemblablement une des trois autres couleurs, ce qui permettra de réussir le contrat. P R.3. P : A. 9 6 . 5 . K 6. T R.9.7.6.4. P V.X.X.X.X C . V. X . K. V.X.X.X. T : X. P R . . 8 . 5 . T: D . V . N O E P D. io.4. C A.D.V. K : T:5. PROBLÈME P A.R.D. 10. X. C : X. K : N O P X. C K :A.R. T A .R .1) . P V. 8 .7.z. C : R.4. K 4.3. PX.X. K X.X.X.X.X. T X.X.X.X. Nord-Sadjoue7sans-atout,Ouest.taqued’unpeitpique. R. 95