58 L’ESPRIT AU THÉATRE par J e n LE critique dramatique aurait aimé, dans cet ouvrage, exalter, lui aussi, tout au long, l’esprit. Las ! les derniers spectacles ne sont imprégnés ni de l’esprit miroitant de Giraudoux, ni de l’esprit mystico-gavroche de Claudel, ni de l’esprit caustique d’Anouilh. De cette riche veine ne pourrait se rapprocher que l’esprit de M. André Roussin, qui fleurit depuis deux ans dans la Petite Hutte et qui vient d’éclore dans Nista; n’ayant point eu la faveur d’être invité à la géné-rale, ni à la première, ni à la seconde des Bouffes-Parisiens, je m’excuse de ne pouvoir rendre compte à nos lecteurs de ce spectacle. J’exprime le même regret touchant llnosAULT. Sincèrement, aux Capucines, et le même espoir de pouvoir en parler oit janvier. Sur deux scènes sont évoqués deux loirs esprits : celui de Feydeau à la Porte-Saint-Martin, qui reprend la Puce à l’oreille; celui de Tristan Bernard au Théâtre Antoine, qui a monté le Petit Calé. Une autre reprise est celle du Cid à la salle Richelieu, faite dans un esprit nouveau puisque pour la première fois le personnage de Rodrigue est incarné par un comédien de vingt ans, M. André Falcon. Si M. Debucourt est un excellent Don Fernand, si M. Yonne] est un Don Diègue purement classique, je ne suis pas d’accord en revanche avec M. Maurice 7’cynac, M. Robert Vattier et Mme Elvire Popesco dans Nina, nouvelle comédie de M. André Roussin.