3, RUE DE LA RÉPUBLIQUE – GRENOBLE (PLACE GRENETTE) ENplein centre de Grenoble, au cceut méme de la ville, existait en l’an yoo l’une des premières églises de la région. De cette chapelle, rasée au cours des siècles, il subsiste encore les fondations, et c’est sur ces fondations que vient de s’édifier l’un des plus beaux restaurants de France, certainement le plus moderne de tous par ses instal-lations s l’Oryame. L’Omranam a pris la place d’une vieille maison greno-bloise que les touristes connaissaient bien et où se retrou-vaient dans d’interminables parties de piquet ou de billard les célébrités grenobloises de 19oo à s’y, La « Taverne de la Meuse » n’est plus, mais M. Gaston Vial, un Grenoblois d’Algérie qui après trente ans de séjour en Afrique du Nord a pu enfin réaliser le rêve de sa jeunesse : s’installer à Grenoble, a offert à ses compatriotes le modèle des restaurants français en fondant POLyance. L’entrée de l’Olympie. Un chef-d’ourse de pdtisserie. Photographies Réal el Michelle,. XXVIII L’Ou.. n’est pas seulement un restaurant, c’est l’élég ant relais gastronomique du Dauphiné en même temps que la table du bien-manger : des peintures de Samivel, un eclairage de rêve, un moder-nisme de bon goût qui se mani-feste dans ses plus petits détails font de POLvaière k restaurant chic, le restaurant où l’on peur déguster la plus fine des cuisines, depuis le cocktail « maison o dont André, le barman sorcier sus mille et une recettes, garde jalousement le secret, jusqu’aux spécialités dont les chefs — deux grands ténors — tiuffent les menus. M. Vial peut être fier de la remarquable ingéniosité avec laquelle il a su se servir des coins et des recoins qui subsistent des fondations de la vieille église ; aussi c’est avec plaisir et mème avec orgueil qu’il peut faire visiter ses sous-sols, où se trouve la plus fantastique installation moderne dont puisse rêver un restaurateur : des caves où des vins — et quelle collection de crus s’y trouve! — vieillissent en toute sécurité, des chambresfroides à faire rêver lord Kelv in lui-méme,des appareils électriques (pétrins, broyeuses, hacheuses) et autres instru-ments, et surtout des cuisines avec installation de fours à pktis-serie qui n’existent certainement nulle part ailleurs en France. Aussi l’Orramc peut-il se classer parmi les grands restau-rants de France. C’est une étape de bien-être avant d’affronter les neiges du Dauphiné et une reposante halte au erreur des excursions en montagne de cette belle province. L’OLVNIPIE perpéiue les traditions des grandes maisons français es et de la renommée gastronomique du Dauphiné. Puisse la ténacité de M. Vial en ce siècle d’indolence être suivie par de nombreux confrères, et la France gardera bien haut le flambeau qu’elle n’a jamais cessé de tenir non seulement en Europe, mais aussi dans le monde entier. L, pas blanches. La salle de restaurant.