plus difficiles l’attendent sur la corniche du Drac, dans l’étonnante vallée du Guil, dans les préalpes drômoises, au fond des fissures dont se joue l’impassible Pelvoux : Valjouffrey, Valgaudemar, la Bérarde… L’harmonie entre la suavité ombrienne de certains horizons et le « fantastique » de tels autres sites évoquera pour le touriste le génie d’un Dauphinois fou de Shakespeare et de Virgile : le « jeune France » Berlioz dont Henri Heine disait s C’est un rossignol gigantesque, une alouette de grandeur d’aigle ! » L’image vaut pour le Dauphiné lui-même… PIERRE DE SAINT-PRIX. Phot. R. Sch. A droite les vestiges du théâtre romain de Vien château de Grignan et celui de Vizille, chargés d’histoire… Comme moi-même il en oublie, car il s’attarde à Grenoble, capitale des Alpes françaises, rose des routes, doyenne et berceau du tourisme. Dans cette ville du bon accueil fut créé en 1889 le premier Syndicat d’initiative et c’est un de ses fils, Stendhal, qui lança dans le monde le mot touriste en 1838… Le Dauphiné mérite les longs séjours qu’on y fait. Louis XI y demeura dix ans ! Mais on le traverse parfois, du nord au sud, un peu vite, par ses classiques routes d’hiver ou d’été, après une balte à Valence où s’ouvrent les portes du Midi. Ce rapide circuit d’initia-tion n’est pas sans charme, mais le franchissement des grands cols et de quelques gorges farouches n’épuise pas l’immense trésor naturel épars dans cette province. Les mailles du réseau routier sont heureusement si serrées que rien de grand, rien de pittoresque ne peut échapper au voyageur. Que celui-ci revienne, en quête cette fois d’itinéraires un peu moins familiers. Des curiosités Un des cloîtres de la Grande-Chartreuse. gdau-hoe„,.,.edr,Ctel de C/sàre et dn Drac, PRot. P. Caftan. Phot. P. Jahan. 53