Le eléparl. CHASSE A COURRE par LA VARENDE ON oublie trop la naissance des courres. Ce fut une nécessité absolue. Au temps où seules l’arme blanche et la massue appar-tenaient à l’homme, il fallut, pour en user, forcer l’animal ; c’est-à-dire le fatiguer assez pour qu’on pût l’atteindre d’une part, et, de l’autre, l’abattre au corps à corps. Permettre à la fois son appro-che et son maniement. La flèche, que tous les peuples, sauf les Australiens, connurent dès l’enfance, était trop frêle et de trop courte portée pour agir efficacement sur la grosse bête ; il en aurait fallu des volées, des nuées, et l’occasion ne pouvait s’en offrir. Alors, l’homme courut derrière l’animal, et, par son entraînement d’abord, par sa ruse ensuite, il parvint à l’exténuer sans s’exténuer lui-même: il arriva à déplacer à son profit l’équation pri-mitive. On doit tout de suite faire remarquer l’endurance et l’intelligence nécessaires, et le courage obligé, ce courage qui s’impose encore quand, en suivant les grandes traditions nobles, dont on a pu s’écarter un instant par mollesse, on