VARIÉTÉ ONDOYANTE et diverse, la mode 1949-1950, mode de demi-siècle, de demi-mesure, s’affirme très éclectique, indépendante de tout parti pris. Pratique, adaptée aux besoins de la vie actuelle, elle ne fait preuve d’aucune outrance. Trop longues, trop larges les saisons passées, les jupes raccourcissent — on les signale un peu partout à 37 centimètres du sol — et se resser-rent jusqu’à devenir d’étroits fourreaux gainant la silhouette. Les manches jouent à’ cache-cache avec la couture d’épaule qui, pour n’avoir pas encore repris tout à fait sa place au sommet du bras, n’en est pas moins reve-nue, rompant avec la ligne raglan ou kimono. Les épaules restent cependant arrondies au-dessus de la manche montée bas. Trois points semblent cristalliser des tendances générales : Côté pile. Les dos ont dans les collections une importance nouvelle. Qu’ils soient blousants, traités en souplesse chez Robert Piguet, Christian Dior, Madeleine Vra-mant, en bénitier chez Pierre Balmain ou ajustés et boutonnés , retenant un plissé en feuilleté chez Jacques Fath, ils font concurrence aux devants qui risquent d’en « perdre la face ». LA MODE D’HIVER Christian Dior.