André Masson, l’un des maîtres de la peinture contemporaine, a gravé un romantique et puis-sant « André Malraux » ; Pierre Poisson, sculpteur de monuments géants, a donné à la Monnaie — sur module 81 millimètres — un « Ravel n et une « Suzanne Valadon ». La médaille « Frédéric Chopins a été l’objet d’un concours organisé par le Comité du Cente-naire. Sur quinze projets c’est celui du maître« graveur Léognany — dont nous donnons la reproduction page 31 — qui l’a emporté. L’avers de la médaille représente le visage du grand musicien : pour en graver l’image fidèle Léognany a consulté et comparé plus de cent documents d’époque (buste par Clésinger, portrait par Delacroix, dessins de la collection Ganche, estampes, masque mortuaire). Le revers est une allégorie : le génie du romantisme joue de la cithare. A l’Exposition internationale qui s’ouvre le 8 octobre 1949, « Chopin » fait partie de la sélection présentée par la France. Les oeuvres des cent soixante exposants (dont une petite fille de neuf ans : Anna-Luisa Orlandini) permettent aux profanes comme aux techniciens de discerner avec clarté les tendances générales et les affinités entre pays. Les Américains, les Suisses, les Belges et les Hollandais évoluent peu : les graveurs d’outre-Atlantique ne parviennent pas à s’évader des formules 1900 ; les Suisses, depuis 1930, ne semblent pas avoir trouvé de solution. Les Tchécoslovaques (qui ont pourtant eu à subir trois barrages successifs : jury national, autorisation Le Livre des morts;des rinciens Egyptierks. par PIONNE:, politique du Gouvernement de Prague, jury international) marquent des progrès très nets. Les Italiens — Orlandini, Gianpaoli et Taddéini —ont envoyé à Paris une série de chefs-d’œuvre incontestables, riches et ordonnés. Ils composent avec les graveurs français l’avant-garde 1950 de la numismatique. Les ateliers. Quittant les salles du Musée, où s’exprime si nettement une volonté d’intelligente moderni-sation, le visiteur découvre soudain ce décor des