du quai de Conti. Les sujets eux-mêmes sont plus variés, il y a élargissement considérable des domaines d’inspiration : tout en exécutant les effigies traditionnelles de caractère « historique », la Monnaie édite aussi une importante série de caractère « anecdotique » (médailles de la haute couture, du cinéma, de la télévision). La présentation s’est transformée tant pour les collections anciennes que modernes, on aban-donne peu à peu le monotone alignement en vitrine pour une disposition plus vivante, plus « parlante ». On sait tout le parti que certains artistes ont su tirer des monnaies et médailles dans la décoration de paravents, de panneaux, de bibliothèques ; ces nouvelles «recettes» de mise en valeur ont été expérimentées quai de Conti lors par G:’7Âevog.. de l’exposition-concours d’avril et de mai derniers. Les œuvres ne seront plus présentées au public dans l’ordre chronologique, mais groupées par grands centres d’intérêt. Enfin l’accent sera porté sur le rôle capital des jetons dans notre connaissance détaillée de l’histoire. Frappés à l’effigie d’un haut personnage ou à l’emblème d’une corporation, d’une société, d’une assemblée, d’une académie, ces jetons étaient doués d’une curieuse polyvalence : tour à tour cartes de visite, attestation de présence, passeports intérieurs, chèques ou reçus, ils nous renseignent précieusement sur l’activité sociale et professionnelle de l’ancien régime. Témoins modestes, d’autant plus dignes de foi. La nouvelle école française et la médaille de Chopin. Comme la fresque ou le bas-relief, la médaille a son histoire et ses styles, ses « Écoles ». L’École française moderne comprend des noms connus : Dropsy, Revol, Corbin, Robin, Galtié, Lay, Joly, Auricoste, Benjamin, Belmondo. Des artistes non spécialisés sont tentés, eux aussi, par les pro-blèmes merveilleux que pose la numismatique : la richesse dans la sobriété, la « concentration » d’un thème dans une forme et un format donnés, le travail incessant contre la matière rebelle. Georges Guiraud, peintre officiel de la Marine, est ainsi l’auteur de la médaille « Forces amphibies » ; 33