Jeanne d’Arc, par LÉOGNANY. A H MONNAIE DE PARIS Rajeunissement de l’art de la médaille. par CLAUDE BRULÉ. Après s’être arrêté pendant de longues années dans un classicisme un peu académique, voici que l’art de la médaille évolue. La Monnaie de Paris a fait appel à une jeune phalange d’artistes qui constitue ce qu’on peut appeler aujourd’hui la nouvelle école française. Il nous a paru intéressant de montrer ici quelques-unes de leurs oeuvres et de retracer l’histoire de cette évolution. Quai de Conti, dominant le triangle du Vert-Galant et la course émouvante de la Seine, adossé à la rue Mazarine, où le jeune Molière rencontra le clair et exigeant visage de l’espoir, l’Hôtel des Monnaies nous offre l’image très pure du style monumental Louis XVI. Là où se dressait jadis, festonnée de créneaux et d’échauguettes, l’une des enceintes du Vieux-Paris, le génie architectural de Jacques Antoine a fait surgir cette élégance des lignes, cette majesté des volumes. Près de ces rives où l’histoire et le fleuve mêlent depuis deux mille ans leurs sou-venirs et leurs rêves, la lumière du ciel parisien caresse de ses rayons d’or pâle, dans les hautes salles du musée monétaire, une profusion à peu près unique de trésors numismatiques. Nez grecs droits comme des fronts, masques durs des Césars, boucles et barbes byzantines, fraises et tortils de la Renaissance, bajoues des Bourbons, regard insoutenable de l’aiglon Bona-parte…, mille profils illustres inscrivent leur sort 32 ou leur légende sur ces médailles, posées sur le velours rouge des vitrines comme autant de hublots ouverts sur le passé. Ouverts aussi sur le présent, car la Monnaie de Paris poursuit aujourd’hui sa mission classique et proprement d’État : graver dans le bronze et l’argent les grandes figures de notre temps et les grands actes accomplis. La nouvelle doctrine. Cela n’est pas tout. Sous la direction générale de M. Louis Vallon un vaste effort de renouveau et d’expansion est poursuivi par l’administration Henri III, médaille relrappée de la Renaissance.