ART DRAIATIQUE EN AVIGNON C’rue du 19 au 29 juillet que se déroulait en A s oisons le troisième festival d’art dramatique que dirige Jean Vilar, sous les auspices du Cercle d’échanges artistiques internationaux et du Comité de la Semaine d’Avignon. Dans la cour d’honneur du Palais des papes, qualifiée de lieu héroïque par Jean Vilar lui-même, qui reprenait pour la troisième fois le rôle du roi Richard 11, fut jouée en apremière » l’neuvre de jeunesse de Corneille, le Cid, jamais encore entendue dans un décor de plein air. Inter-prétés par de jeunes acteurs, devant les hautes sourcilles du palais rehaussant les couleurs des costumes de Léon Gischia, les beaux vers de Corneille retrouvèrent toute leur valeur humaine. Dans le jardins d’Urbain V, décor plus restreint et tapissé de feuillages, les conversations à bâtons rompus de I(Edipo, d’André Gide, qui n’avait pas été joué depuis vingt-cinq ans, prenaient un caractère plus intime. Jeans Vilar fut brutal et magnifique dans le rôle d’Œdipe à la fois douloureux et révolté. C’est aussi dans le jardin d’Urbain V que fui joué Pasiphaé, poème dramatique en un acte de Montherlant, donné seule-ment deux fois ou théâtre Pigalle en 1938. Germaine Montero interprétait le rôle un peu délicat de la femme de Minos, amoureuse du jeune taureau. Elle le fit avec fougue et tact, mettant en valeur le beau style de l’auteur. Ci-dessus n au jardin d’Urbain V, Monique Chaumette ei Léone Nogaeldr, interprètes d’Antigone et d’Ismène dans rŒdipe d’André Chie. A gauche: loris Alanines et Françoise Spire dans les rôles de Rodrigue et Chimène devant le Pelais des papes. DenIse