Gravure sur bois de Germaine de Coster, pour e Buffon ”. LE 10111 ET U 111,I1C Ili1S L’IUT utPutic par MARCEL ZAHAR UN damier noir et blanc fait ressortir, avec la rigueur d’une opération géométrique, l’impression la plus implacable qui puisse résulter d’une association de deux couleurs. Considérons des figures moins élémentaires, des épreuves de gravures sur bois traitées en larges aplats, par exemple. Nous éprouvons soudain, indépendamment du sujet de l’ouvrage, un sentiment de puissance ; celui-ci, qui provient de la juxta-position de surfaces animées et très contrastées, agit alors sur le thème exécuté par l’artiste et lui confère une énergie singulière. Pesant sur le caractère de la composition, dépassant même l’intention de l’auteur, les accords massifs noirs et blancs nous introduisent dans un monde d’expressions violentes. Aussi bien, sur le registre des couleurs, le noir et le blanc apparaissent avec les propriétés qui définissent des forces. Ne sont-ils pas les produits de manifestations extrêmes de la nature? Le noir naît de la suppression de la lumière. Son domaine, dès lors, est illimité ; il s’approprie toutes les variétés de teintes, il efface l’aspect des choses et crée le vide noir. Le blanc, à l’opposé, est le fils préféré du soleil, qui fait de lui la somme des rayonnements du prisme. Représentants de deux principes contraires, le blanc et le noir cependant sont condamnés