ACTUALITÉS ■ L’exposition de mobilier organisée par Leleu, dans son hôtel, à la fin de mai, et qui, le rz juin, se para d’un décor floral enchanteur, reflète beaucoup de courage — voire de hardiesse — et mérite à ce titre un grand coup de chapeau. On ne peut sur le plan national que rendre hommage à cette famille de décorateurs où sept personnes — femme, fils, fille, belles-filles — entourant leur chef — Jules Leleu —travaillent à leur beau métier. Il est juste aussi de louer le « fini s des meubles conçus par cette équipe et réalisés par de rares artisans ayant gardé l’amour de l’ouvrage bien fait. Mais si, indéniablement, Leleu a « son n style à lui, caractérisé par le large emploi de vernis sombres et de bronzes dorés, par l’adoption dominante de la marqueterie, nous ne pensons pas, comme l’affirme sa noble profession de foi, que notre pays possède actuellement « un r style, puisque, tandis que lui poursuit fixement sa route, ses confrères suivent individuellement des sentiers divergents. ■ La longue artère du Faubourg-Saint-Honoré est devenue vers la mi-juin une sinueuse exposition tout en brillantes façades. Sur un mot d’ordre original, les commerçants déco-rèrent leur vitrine suivant le thème : « la Vie du soir r. Chacun à sa manière, avec des meubles ou des gants, des robes ou des fleurs, des fracs ou des services de table, exprima la quin-tessence de ce raffinement qui n’est que de Paris. Et, comme par une réaction instinctive et un peu nostalgique, presque tous puisèrent leurs évocations luxueuses dans un passé où la France était une grande dame. Il en faudrait si peu pour qu’elle le redevînt I L’exposition de la Fleur vi-vante dans le décor contem-porain, cbeç J. Leleu. Phot. Schah 62 A l’exposition Leine :table et sièges de salle à manges de R. Suées ; service di table de jean Luce; &lègue rie de hersas ; nappe d■ Mu= Noil; murs décorés é céramiques de Lue Lanel ■ Les producteurs de vins de Bourgogne avaient reçu chez eux l’automne dernier les ambassadeurs du Vin de France. Ce fut, plus récemment, à Paris, le tour des négociants en vins d’Alsace d’accueillir les membres de cette assemblée. Dans un esprit de charmante confraternité, les Bourguignons assistaient à ce dîner, au cours duquel défilèrent sur la table les plus fameux crus d’Alsace. Et cette fois encore M. Georges Duhamel sut dire des choses pertinentes sur le vin, richesse nationale. ■ C’est sous le signe du golf que, dans ses salons, Madeleine de Ranch a baptisé, au cours d’an cocktail, son nouveau parfum, « Pitch r, devant une élégante assemblée qui compre-nait les représentants les plus qualifiés de ce sport M. H. Cotton, champion de golf, était le parrain du parfum, Mu. Madeleine Sologne, la marraine. ■ Au cours d’une réunion donnée le 19 juin à l’hôtel Crillon, MM. Marcel Quercia et Georges Ferdinand présentaient leur nouvelle invention, le Flaminaire. A l’époque de la bombe atomique et du stylo intarissable découverts au delà des mers, il est intéressant d’apprendre que des Français viennent de mettre au point, après des années de recherches, le briquet sans mèche, sans essence et… sans pierre à changer. C’est « à la française n que le Flaminaire s’est fait connaître à un public de choix présenté et allumé par de jolies femmes, il a animé de sa flamme une fin d’après-midi très élégante. Sur les balcons du vieil hôtel construit par Gabriel, les invités écoutèrent Jean Marsac et sa chanson du briquet. M. P.