Une spirituelle statuette en céra-mique d’Anne Van den Berg. du » riche » n’ont réussi qu’à faire du tapageur et du a nouveau riche o : c’est le cas de plusieurs décorateurs dont nous avions goûté jusqu’à présent les ensembles simples, sans prétention. La céramique, vers quoi un nombre croissant de jeunes artistes se sentent ou se croient attirés, nous offre un exemple de cette malencontreuse exubérance de matière et de couleur. Et, sauf quelques rares exceptions, les tissus d’ameuble-ment, aux dessins laids et aux coloris tristes, sombrent dans une affligeante médiocrité. Deux tendances se dégagent dans la conception des meubles et des sièges : tout d’abord, un large emploi du fer. Il ne s’agit pas, à vrai dire, d’une innovation, car il y a quelque quinze ans René Prou — dont la mort vient d’endeuiller toute une corporation — créait avec cette matière de charmants petits fauteuils. Ensuite, la faveur de la paille et du rotin, qui n’est aussi qu’un renouveau — du xixe siècle — et qui satisfait notre goût de jeunesse et de clarté. Il y aurait également à noter un autre retour : celui du baldaquin, mais, comme nous le disait un de nos meilleurs décorateurs, a négligemment posé, sans en avoir l’air e. La section des Arts graphiques réunit de belles gravures, des dessins originaux et des reliures qui sont appréciables quand elles évitent, elles aussi, l’ornementation surchargée c’est peut-être dans ce domaine de la reliure sobre, évoquant l’âme du livre par l’allégorie ou par les tons, que l’on réussirait à trouver l’expression d’un style de notre époque, décidément absent dans l’ceuvre disparate de nos décorateurs. OLIVIER QUÉANT. Pierre Broc, auteur de cette chambre de jeune homme, en frêne, olivier et cuir, est — comme Geneviève Pons — un élève de Colette Guéden. Puisse cette porte en glace, de Max Ingrambtrouver chez un mécène un cadre digne de sa somptuosité!