INFORMA IONS AR Société des Artistes Décorateurs Bureau 1950-1951 Président Premier vice-président Deuxième vice-président Troisième vice-président Trésorier Premier secrétaire Deuxième secrétaire Troisième secrétaire : Quatrième secrétaire : Secrétaire général : Gaston Monnerville. : Jean Luce. : Maxime ()Id. : Maurice Gensoli. Paul Bomber. Jacques Dumond. André-Louis Pierre. André Renon. Lucienne Lazon. Henriette Cahen-Milen. Une plaque commémorative sur la maison du peintre P.-E. Fernez à Honfleur. — Né dans un petit village des environs de Valenciennes, Paul-Elie Cernez avait élu la vieille cité normande, ( Trésor des artistes 5 pour sa seconde patrie. C’est là que, soucieuse d’honorer sa mémoire, la Société des Amis de Grenez récemment constituée, a organisé, le 5 août, une cérémonie émouvante dans sa simplicité. Sur la demeure de l’artiste, boulevard Carnot, une plaque est apposée, portant ces mots : Dans cette maison. devant le paysage qu’il a tant aimé I.e peintre Paul-Elie Cernez (1888-1948) a vécu et travaillé de 1919 à 1948. On l’a inaugurée en présence de Mme et de Mlle Cernez, de Mme Delassus, soeur du peintre et au milieu d’une assemblée recueillie où l’on apercevait plus d’un visage connu ; Maurice Guyot, secrétaire général de l’Université de Paris, président de la Société des Amis de Gernez, Delange, maire d’Honfleur prirent tour à tour la parole. Et le soir encore, au Musée du vieil Honfleur, Pierre Lavedan, professeur à la Sorbonne, Robert Rey, évoquèrent le sensible talent du peintre, tout en célébrant le cadre qu’il avait choisi et que chantèrent avant lui Boudin, Jongking, Monet… Cependant dans une salle de la mairie ont été groupées des œuvre s caractéristiques de Cernez, peintures et pastels, empruntés aux collec-tions locales en attendant qu’une plus complète rétrospective permette d’apprécier comme il le mérite, ce talent curieux, prenant et, par certains côtés, secret. * Trésors des Bibliothèques d’Italie, à la Biblio-thèque Nationale. Dans la galerie Mazarine, que le cardinal fit construire et décorer dans le goût d’outre monts, par Romanelli entre autres, somptueusement ornée de surcroît pour la circonstance d’une suite de tapisserie, tissées à la même époque d’après Jules Romain et Polydore de Caravage, c’est une magni-fique illustration de l’histoire de la miniature italienne qui nous est offerte : quarante bibliothèques d’Italie, de grandes abbayes, comme Subiaco et Nonantola, ont envoyé un choix merveilleusement évocateur demanuscrits enluminés qui montrent l’évolution de cet art, depuis le haut moyen-âge jusqu’au IST1QUES xv( siècle. Cette réunion de pièce de choix, sélec-tionnées par Mme de Félice-Olivirri-San Giacomo, directrice de la bibliothèque Alexandrina, à Rouie, et par Mme Arcamone, de la bibliothèque Casanateuse, est complétée par de précieux incunables, des éditions des xv( et xvto siècles, décorées d’enluminures ou de gravures sur bois ; une impressionnante variété de reliures enfin, orfévrées, peintes, vêtues de maro-quin, rehaussées d’or, de plaquettes polychromes ou mosaïquées. A ce trésor s’en ajoute un autre soixantaine de dessins, empruntés au Musée des Offices et au cabinet national romain des estampes, dessins dus aux maîtres de toutes les écoles italiennes des xv( et xve siècles et plus particulièrement, les Vénitiens et les Lombards. Frédéric Bazille, à la galerie t Arts 5. Né le é décembre 1841, 11, Grande Rue, à Montpellier, Jean-Frédéric Bazille est mort glorieusement à l’assaut de Beaune-la-Rolande, le 28 novembre 1870. Si brève qu’ait été sa carrière, il a laissé des toiles en nombre fort appréciable. Mais soigneusement gardées par sa famille, elles demeuraient pour la plupart inconnues du public. L’exposition organisée par M. Georges Wil-denstein, qui comprend soixante-huit de ses œuvres donc été une sorte de révélation. Elle a confirmé et répandu en tous cas la très favorable opinion que l’on avait pu jusque-là, en dépit de la rareté des témoignages, se faire sur son talent. Ami d’Alfred Bruyas, le mécène Montpelliérain, il avait pu voi dans ta collection des Delacroix et surtout des Courbet.r Plus tard, à Paris, avec Monet, Renoir, Sisley qu’il avait connus à l’atelier de Gleyre et qu’il continua de voir assidûment, au besoin de secourir, quand ses ressources de fils de grands bourgeois lui en don-naient l’occasion, il avait tourné ses recherches vers l’expression de la lumière. Entre le maître réaliste et les futurs champions de l’impressionisme, la per-sonnalité de Bazille s’est développée, déjà sensiblement réalisée dans quelques paysages qui font penser à Corot, des natures mortes de belle allure et des compositions, des figures, comme la Réunion de Famille, du Louvre et la charmante étude de jeune fille qui sert de premier plan à la Vue de village. * Roger de la Fresnaye, au Musée National d’Art Moderne. Un juste hommage rendu à cet artiste de classe qui succomba prématurément des suites de l’autre guerre. Il avait à peine quarante ans. Ses dons exceptionnels, la sincérité de ses investigations dans le domaine plastique est largement exprimée par l’abondance des oeuvres exposées. Comme l’année dernière, à la Maison de la Pensée Française, mais avec une documentation bien plus riche qui éclaire les peintures et les sculptures par une centaine de dessins, on suit la courbe de cette intelligence, de cette sensibilité à la découverte de cc monde nouveau que les artistes ne cessent de recréer. S’évadant des manières traditionnelles, qu’il a pratiquées auprès de Jules Lefebvre, à l’Académie Julian, il apprend